Le gouvernement tunisien a signé, ce mardi, quatre conventions pour la réalisation de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 500 mégawatts (MW). Ces installations, réparties entre les gouvernorats de Sidi Bouzid (300 MW), Gafsa (100 MW) et Gabès (100 MW), devraient être opérationnelles d’ici 2027.
Un projet stratégique pour la production électrique
Portés par des entreprises internationales spécialisées dans les énergies renouvelables, dont Qair, Scatec et Voltalia, ces projets permettront une production annuelle estimée à 1 100 gigawattheures (GWh), soit 5 % de la production électrique nationale. Selon les estimations officielles, ils entraîneront une économie de 250 mille tonnes de gaz naturel par an, pour une valeur de 125 millions de dollars, et réduiront les coûts de production d’électricité de 200 millions de dinars (environ 60 millions d’euros) annuellement.
L’initiative est la continuité d’un programme plus large visant à développer 1 700 MW d’énergies renouvelables d’ici 2026, comprenant des projets solaires (800 MW), éoliens (600 MW) et hybrides. Par ailleurs, le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a fixé au 25 mars la date limite de dépôt des offres pour le premier lot du deuxième appel d’offres éolien, d’une capacité de 75 MW.
Vers une diversification du mix énergétique
La Tunisie ambitionne de porter la part des énergies renouvelables à 30 % de son mix énergétique d’ici 2030, contre 5 % actuellement, conformément à sa stratégie nationale. Ces projets contribueront également à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % sur la même période.
Au-delà du solaire, la Tunisie mise sur l’hydrogène vert pour consolider sa position dans le secteur des énergies propres. Un projet pilote est en cours dans la région de Gabès, avec la construction d’une usine d’ammoniac vert, soutenue par des institutions financières internationales telles que la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).