L’organisation non gouvernementale Transparency International a publié ce mardi 25 janvier 2022 son nouveau classement de l’indice de perception de la corruption (IPC) 2021 qui classe 180 pays et territoires en fonction de leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public.
L’IPC montre que les niveaux de corruption restent au point mort dans le monde.
Transparency International a constaté que les pays qui violent les libertés civiles obtiennent systématiquement des scores inférieurs à l’IPC. La complaisance dans la lutte contre la corruption exacerbe les violations des droits de l’homme et sape la démocratie, déclenchant une spirale vicieuse. Alors que ces droits et libertés s’érodent et que la démocratie décline, l’autoritarisme prend sa place, contribuant à des niveaux de corruption encore plus élevés.
Les principaux pays de l’indice sont le Danemark (88), la Finlande (88) et la Nouvelle – Zélande (88), qui tous se classent également dans le top 10 pour cent dans le monde sur l’ indice de démocratie score de libertés civiles. Par ailleurs, la Somalie (13), la Syrie (13) et le Soudan du Sud (11) occupent les derrières places dans ce même classement.
En ce qui concerne l’indice de perception de la corruption au Moyen Orient et en Afrique du Nord, Transparency International a noté dans un communiqué publié ce lundi qu’aucun pays de la région n’a enregistré d’amélioration significative au cours de la dernière décennie. « Le classement montre que les niveaux de corruption restent au point mort dans le monde entier, et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ne font pas exception. » peut-on lire dans ledit communiqué.
L’IPC a révélé que la Tunisie n’a gagné aucun point dans son score en matière de lutte contre la corruption par rapport à l’année dernière et conserve ainsi un score de 44 points sur une échelle de 100 points.
Le rapport a expliqué ce constat par les choix du président de la République Kais Saied rappelant que ce dernier a procédé à la fermeture de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et de l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) laissant ainsi les lanceurs d’alerte sans protection, selon le même communiqué.
Il convient de noter que l’IPC classe 180 pays et territoires selon leur niveau perçu de corruption dans le secteur public sur une échelle de zéro (très corrompu) à 100 (très propre).