Des enseignants universitaires, travaillant à l’institut de presse et des sciences de l’information ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, au directeur général de l’enseignement supérieur et à la présidente de l’université de la Mannouba les appelant à intervenir pour mettre fin à ce qu’ils qualifient « d’injustice« .
Dans cette lettre ouverte, les enseignants signataires ont expliqué que leur collègue, enseignant universitaire de nationalité palestinienne, Dr. Hani Moubarek, a été interdit d’encadrer des doctorants pour des raisons non fondées.
« Nous avons appris avec beaucoup de regret que le président du comité de doctorat, vient d’informer notre collègue professeur Hani Moubarak, via une correspondance écrite, de son interdiction d’encadrer des doctorants sous prétexte qu’il avait été promu administrativement au titre de maître de conférence. Le président du comité de doctorat l’a également informé que toutes les thèses de doctorat qu’il supervise actuellement lui seront retirées et attribuées à d’autres professeurs. Cette décision représente une violation grave de la loi étant donné que notre collègue Hani Moubarek détient un doctorat d’Etat en sciences politiques chose qui lui permet systématiquement de superviser des thèses de doctorat. En effet, il ne pourrait pas comparaître devant un comité de recrutement vu qu’il est étranger non porteur de la nationalité tunisienne comme le stipule la loi administrative. Le ministre de tutelle est en mesure, selon cette même loi administrative, de le promouvoir administrativement et ce, en prenant en considération ses diplômes scientifiques, sachant que Hani Moubarek a rejoint le comité de doctorat en fonction d’une décision prise par le président de l’université de Manouba suite à une consultation juridique auprès des services spécialisés au ministère de l’enseignement supérieur « , lit-on dans ladite lettre rédigée en langue arabe et dont la rédaction de Réalités Online a reçu une copie.
Les signataires ont par ailleurs considéré cette décision comme étant une menace directe au statut de leur collègue Hani Moubarek et à sa présence au sein de l’IPSI auquel il appartient depuis 1984 en tant qu’étudiant et en tant qu’enseignant. Selon eux, cette décision porte également atteinte à la réputation de l’institut de presse.