Dans sa première prise de parole publique depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la République islamique d’Iran, a livré un discours offensif, teinté de triomphalisme. Il a revendiqué une double victoire stratégique sur Israël et les États-Unis, tout en relativisant les conséquences des récentes frappes israélo-américaines visant les infrastructures nucléaires iraniennes.
Selon ses propos, « la République islamique l’a emporté », non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le terrain politique et symbolique. Il a affirmé que « le régime sioniste a vacillé, proche de l’effondrement, sous la puissance des frappes iraniennes », une référence aux attaques menées par Téhéran dans le contexte des tensions régionales croissantes.
Khamenei a insisté sur le fait que l’agression contre l’Iran n’a pas réussi à freiner les ambitions scientifiques et technologiques du pays, notamment en matière nucléaire, un sujet de tension permanent avec l’Occident. Il a décrit les frappes comme « inefficaces et désespérées », tentant de rassurer l’opinion publique intérieure tout en réaffirmant la souveraineté et la résilience du régime.
Ce discours, prononcé devant un auditoire choisi, s’inscrit dans une stratégie de communication visant à renforcer la cohésion nationale, galvaniser les partisans du régime et projeter l’image d’un Iran fort et inébranlable, malgré les pressions internationales.
Au-delà de la rhétorique, les analystes soulignent que cette sortie intervient à un moment charnière, alors que la communauté internationale observe de près l’évolution du programme nucléaire iranien et les rapports de force au Moyen-Orient, dans un climat post-conflit encore instable.