Dans une déclaration accordée aux médias Chafik Sarsar, président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les élections ISIE, est revenu sur l’absence de quorum enregistrée mardi dernier à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), empêchant ainsi le vote pour le remplacement de trois membres de l’institution.
Chafik Sarsar a expliqué qu’en raison de l’absence de plusieurs députés le vote n’a pu avoir lieu .
D’après le président de l’instance des élections, des partis politiques ne voulant pas que l’instance accomplisse parfaitement son travail seraient à l’origine de cette absence inexplicable. Il a affirmé dans ce contexte qu’il n’est absolument pas normal qu’un nombre assez important de députés s’absentent dans la même journée. « L’absence des députés ce jour là n’était pas un hasard, elle est probablement politique… Des violations des textes régulant le fonctionnement de l’ISIE dont notamment l’article 126 seront enregistrées suite aux reports répétitifs du vote à l’ARP » a-t-il annoncé.
Dans le même ordre d’idée le président de l’ISIE a indiqué que les élections municipales ont également été reportées à cause de la non-approbation de la loi électorale par l’Assemblée des Représentants du Peuple.
En ce qui concerne les préparatifs de l’instance pour les élections municipales, Chafik Sarsar, a affirmé que l’ISIE a fait son travail afin que le scrutin se tienne en 2017 et qu’il ne reste actuellement que la loi électorale à voter.
« Il est toujours possible de tenir les élection en 2017 mais cela dépend de l’adoption de la loi. Cette loi électorale est primordiale et doit être votée dans les plus brefs délais, au mois de février prochain au plus tard. Une fois votée et publiée au journal officiel de la République Tunisienne (JORT), il faudra 8 mois pour la tenue de ces élections » a-t-il expliqué.
Il est à noter que d’après la feuille de route de l’ISIE, les élections municipales devraient avoir lieu, dans un premier temps, le 26 mars 2017. Mais les retards répétitifs de l’élaboration et ensuite du vote de la loi électorale ont provoqué l’annulation de cette date.
D’après certaines personnalités dont notamment le président même de l’ISIE, les partis politiques qui ne sont pas encore prêts pour les élections sont derrière ces retards délibérés. Les articles portant sur le droit de vote pour les agents sécuritaires et les soldats, ainsi que sur la dissolution des délégations spéciales 8 mois avant les élections seraient entre autre derrière ces retards.