Le mercredi 3 juillet 2024, Issa Hlimi, directeur général des ressources hydrauliques au ministère de l’Agriculture, a dressé un tableau préoccupant de la situation hydrique en Tunisie lors d’une intervention téléphonique sur Mosaïque FM. Selon lui, une station de dessalement de l’eau représente un investissement colossal de 1 milliard de dinars, une charge considérable pour le budget public.
La situation actuelle de l’eau en Tunisie est « extrêmement critique et inconfortable », a-t-il déclaré, soulignant que le taux de remplissage des barrages a chuté à un taux inquiétant de 29%. La vague de chaleur intense que traverse le pays accentue ce problème, provoquant une évaporation quotidienne de 600 000 à 700 000 mètres cubes d’eau des barrages et des lacs.
L’arrivée de l’été et le début de la saison touristique aggravent encore cette crise. La demande en eau potable augmente considérablement, non seulement en raison des besoins accrus des citoyens, mais aussi en raison de l’afflux de touristes. Cette pression supplémentaire met à rude épreuve les ressources en eau déjà limitées du pays.
Face à cette situation, Issa Hlimi a lancé un appel pressant à la population pour qu’elle préserve l’eau. Il a également exhorté les médias à intensifier leurs efforts de sensibilisation sur l’importance de la conservation de l’eau pendant cette période critique.