Commentant les enregistrements imputés à la chroniqueuse Maya Ksouri qui discutait avec la directrice du cabinet du président de la République, Nadia Akacha, et « fuités » par le « spécialiste » Rached Khiari, le secrétaire général du parti Al Jomhouri, Issam Chebbi écrit sur son compte facebook, mercredi 7 avril que ces enregistrements ne font en fait que dévêtir les pseudo-apôtres d’un Etat civil qui n’ont eu de cesse de nous assommer par leur discours prétendument moderniste, alors qu’ils ont fini par se jeter dans les bras des lobbies de la corruption et de l’ancien régime.
« Ceux-là n’ont pas hésité à proposer leurs services au président et à sa cour après l’avoir qualifié des accusations les plus infâmes lorsqu’ils se sont rangés derrière son rival au second tour des présidentielles », a-t-il estimé.
« Les fuites en question confirment en tout cas que ce sont bel et bien les « chambres noires » qui dirigent l’Etat et ses institutions que ce soit à Carthage, au Bardo ou à la Kasbah, relève Chebbi. Ce sont également les fameuses « chambres noires » qui alimentent de temps en temps le paysage politique en fuites ».
Le SG du parti républicain a par ailleurs estimé que le fait de communiquer avec les représentants d’un pays étranger autour de sujets et de positions de pure souveraineté nationale et de l’Etat tunisien exige à son avis une intervention rapide du parquet.
« Reste à savoir comment l’ambassadeur de France en Tunisie ose aborder avec le président de la République un sujet de politique intérieure et lui proposer une personnalité précise à la tête du gouvernement, et comment le président accepte cela, relève Issam Chebbi. En vertu de quelle coincidence le nom de Khayam Turki a-t-il figuré parmi ceux proposés par le mouvement Ennahdha ? Tout le monde parle de souveraineté et de démocratie, alors que ces valeurs-là leur sont totalement étrangères ».
H.A.