IVD : Bouguira et Baazaoui révoqués

C’est fait et rapidement. Une réunion exceptionnelle se tient pour accepter la démission de Khaled Krichi ayant choisi de se consacrer à la présidence de la commissionn d’arbitrage et de réconciliation, et le même jour, un conseil de discipline est installé pour examiner le dossier de deux membres « récalcitrants » n’ayant pas respecté leur obligation de réserve.
A la fin le conseil a décidé de limoger Lilia Bouguira et Mustapha Baazaoui de l’Instance.
Les deux membres, plutôt anciens membres, sont accusés d’absentéisme – selon ce qui a été avancé absences répétées – et violation de l’obligation de réserve. C’est du moins la version officielle justifiant cette révocation.
En fait, on rappelle que Bouguira et Baazaoui avaient osé adresser une lettre au président de l’ARP pour se plaindre du comportement et des agissements de leur présidente qui, selon eux, leur met la pression, leur fait subir des agressions notamment verbales pour se venger du fait qu’ils aient porté plainte devant le tribunal administratif concernant l’illégalité de la nomination d’un deuxième vice-président de l’IVD.
Allégations démenties par Sihem Ben Sedrine les considérant dans un communiqué de l’IVD, de tissu de mensonges et de fabulation faisant valoir que  les deux membres ont abandonné leurs engagements, selon la loi de la justice transitionnelle et que cela n’avait rien à voir avec les différends personnels.
Réagissant à son limogeage, Lilia Bouguira a déclaré que cette décision est illégitime notamment en raison de l’absence de quorum.
« Dans un Etat de droit, cette décision tomberait à l’eau, or il semblerait que Mme Ben Sedrine détient un Etat à elle toute seule, dans lequel elle décide de faire ce qui lui chante » a-t-elle estimé dans une déclaration à Business News..
Pour sa part, dans une conférence de presse tenue ce samedi,Zouheir Makhlouf, ancien vice-président de l’IVD, a exprimé ses regrets de voir l’Instance perdre toute légitimité pour poursuivre sa mission après la décision prise vendredi, de limoger Mustapha Baâzaoui et Lilia Bouguira de leurs fonctions.
Il a expliqué que cela rendait illégitime le travail de l’instance et, par conséquent, entrave le processus de la justice transitionnelle. l’Instance a perdu 6 sur les 15 membres élus.
Zouheir Makhlouf a, d’autre part, affirmé depuis deux ans et cinq mois aucun dossier, parmi les 62.000 que l’Instance détient, n’a été traité.
La question est de savoir comment l’Instance va pouvoir finaliser le traitement de ces dossiers dans l’année et demi qui restent de son mandat. A moins que le bureau directeur ou ce qui en reste ne compte jouer indéfiniment les prolongations.

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