Reconduit à son poste de porte-parole du gouvernement d’union nationale, Iyed Dahmani était l’invité du Midi Show de ce jeudi 7 septembre 2017 pour évoquer les grandes lignes du gouvernement Chahed II, notamment sur le plan économique. « Le programme du gouvernement comporte de grandes réformes qui seront appliquées à court à et moyen terme », commence-t-il, précisant que ces réformes visent à stimuler l’investissement public et privé et à améliorer la gouvernance au sein des institutions publiques.
L’objectif est, également, de stimuler les partenariats publics-privés, puisque, selon le porte-parole, l’État est incapable de réaliser certains projets tout seul, à l’instar du port d’Enfidha. Autre objectif de la nouvelle équipe gouvernementale : un plan de sauvetage pour le dinar tunisien. Il sera, notamment, axé sur le commerce international. « Un gouvernement de guerre signifie que le pays est en état de guerre. Chacun est appelé à assumer ses responsabilités. Nous poursuivrons la guerre contre la corruption. Il s’agit de la guerre contre la violation de la loi et non contre les protestations sociales. De fait, le gouvernement accepte ces protestations, mais à conditions qu’elles soient réalisables », explique encore Iyed Dahmani.
« Pas de main mise du président sur le gouvernement »
D’autre part, il assure que Nidaa Tounes ne domine aucunement l’équipe actuelle. Quant au choix de Ridha Chalghoum, de Hatem Ben Salem et d’Abdelkarim Zbidi, il souligne que ces derniers sont des compétences tunisiennes reconnues. « Les nommer à la tête de leurs départements respectifs est une bonne décision. De plus, la majorité écrasante des signataires du pacte de Carthage est satisfaite du remaniement », déclare-t-il, ajoutant que l’Exécutif a besoin d’une stabilité politique afin de pouvoir réaliser ses objectifs sécuritaire, social et économique.
Réagissant, par ailleurs, aux critiques affirmant que le gouvernement était sous le joug du président de la République, le porte-parole du gouvernement souligne que l’État ne fonctionne pas de la sorte. « Chaque gouvernement a ses femmes et ses hommes, et ce sont les femmes et les hommes du président de la République », ajoute-t-il encore, et de préciser que les deux présidences – de la République et du Gouvernement – sont homogènes. « Il est faux de croire qu’il existe une partie en faveur de Carthage et une autre en faveur de la Kasbah. Tout le monde est et avec Carthage, et avec la Kasbah », conclut-il.