Plusieurs vérités viennent d’être dévoilée dans le cadre de l’enquête judiciaire menée à l’encontre de l’actuel directeur général de la police touristique et ancien chef de la brigade antiterroriste d’El Gorjani Saber Laajili suite à son arrestation mardi dernier dans le cadre de l’affaire Chafik Jarraya. D’après le journal Achourouk dans son édition d’aujourd’hui, 01 juin 2017, cette enquête a permis de révéler plusieurs dépassements et manquements ayant été enregistrés dans la gestion d’El Gorjani, du temps où Saber Laajili était à sa tête. Selon le même quotidien qui cite des sources sécuritaires très bien informées, l’homme d’affaires placé actuellement en résidence surveillée, est intervenu à plusieurs reprises auprès du chef de la brigade de lutte contre le terrorisme, relevant de la direction générale de la sûreté nationale au sein du ministère de l’Intérieur, en vue d’exiger la libération de plusieurs éléments soupçonnés d’appartenance à des groupes terroristes tel qu’un élément ayant été récemment arrêté à Tunis.
D’après la même source, plusieurs opérations sécuritaires dont l’objectif était de traquer des éléments impliqués dans des affaires à caractère terroriste, ont été annulées quelques minutes avant leur exécution et ce suite à l’intervention du présumé homme d’affaires corrompu.
Le même quotidien a ajouté qu’une campagne de dénigrement de grande envergure a pris pour cible la brigade de lutte contre le terrorisme d’El Gorjani suite au limogeage de son ancien chef, Saber Laajili, ami proche de Chafik Jarraya. Cette campagne s’est soldée par le limogeage du directeur de la brigade. Elle a été également à l’origine des interrogatoires de 10 hauts cadres sécuritaires qui y exercent. Ces sécuritaires ont été accusés à tort d’être impliqués dans des affaires de torture exercée à l’encontre des éléments mis en état de détention pour soupçons d’appartenance à des groupes terroristes.
Chafik Jarraya était d’après la même source, en contact permanent avec plusieurs hauts cadres sécuritaires au sein du ministère de l’intérieur, ce qui lui a permis d’être un acteur influent sur le paysage sécuritaire tunisien.