L’attentat-suicide survenu lundi à l’Avenue Bourguiba n’a pas affecté la programmation des événements culturels et en particulier le rendez-vous annuel le plus attendu par les cinéphiles: les Journées cinématographiques de Carthage. L’ouverture des JCC aura bien lieu samedi 3 novembre prochain.
Voici une myriade de films à ne pas rater lors de ce festival, recommandés par Misk Fm:
1)Une tranche de vie (Tunisie) :
Un film réalisé par Nasreddine Sehili qui relate l’histoire de deux hommes homosexuels (Rzougua et Fanta) vivant dans l’un des quartiers de Bab Jedid. Une histoire d’amour vacillant entre la romance, la drogue et la violence. Suite aux nombreux conflits qui jalonnent cette relation, Rzougua décide de quitter son partenaire. Toutefois, en découvrant la maladie de ce dernier, il revient sur sa décision.
2)Le voyage inachevé (Syrie):
« Mousafirou Al Harb » ou Voyage inachevé, c’est un film de Joud Said, qui présente une fresque montrant des images de la guerre syrienne, qui évoquent une avalanche d’émotions: nostalgie, amour, souvenirs, et mélancolie. Le grand acteur syrien Aymen Zidane joue dans ce film le rôle de Bahaa: un retraité qui a décidé de quitter Alep, détruite par la guerre. Au cours de son voyage vers son village natal, accompagné d’autres voyageurs, il se trouve coincé à proximité d’un autre village avec des personnages extravagants et incapables d’arriver à destination en raison des affrontements. Ces voyageurs décident alors de redonner vie à ce village et de le reconstruire en attendant la fin de la guerre…
3)Heaven without people (Liban):
Heaven without people ou ( Ghadâa Al Eid), c’est un film de Lucien Bourjeily qui raconte l’histoire d’une mère libanaise (Joséphine) tentant depuis deux ans de réunir tous les membres dispersés de sa famille autour d’une table de Pâques. La joie des retrouvailles dans cette famille n’est qu’une apparence compte tenu des nombreuses tensions sous-jacentes. Un simple incident a suffit pour que tous les efforts de cette mère de famille tombent à l’eau.
4)Erased, ascent of the invisible (Liban):
Ascent of the invisible est un film produit et réalisé par Ghassan Halawani.
« Il y a trente cinq ans, j’étais témoin d’un incident survenu à une personne que je connaissais auparavant. Dix ans après cet incident, j’avais l’impression d’avoir rencontré cette personne dans la rue sans être sûr s’il s’agissait vraiment de la même personne que j’ai rencontrée avant. » C’est ainsi que le réalisateur de Ascent of the invisible a présenté son film.
5)Jusqu’à la fin des temps (Algérie):
Un film de la réalisatrice algérienne Yasmine Chouikh. C’est l’histoire originale de Jouher, une sexagénaire qui décide d’aller voir pour la première fois la tombe de sa sœur à Sidi Boulekbour avant de l’enterrer. Durant cette visite, elle fait la connaissance d’Ali, un homme qui enterre les morts. Elle sollicite son aide pour préparer les nombreuses étapes des funérailles. Les deux personnages découvrent qu’ils ont des sentiments amoureux l’un envers l’autre.
6)Thin line (Tunisie):
Un court métrage tunisien réalisé par Fouis et qui remet en surface un événement historique important de l’histoire contemporaine de la Tunisie. Deux jours après le fameux 14 janvier, Ramla, une jeune fille de 24 ans tente de rentrer chez elle dans un climat chaotique. Plusieurs problèmes et incidents jalonnent son chemin de retour.
7) Brotherhood (tunisie):
Brotherhood ou (Ikhwen) est un court métrage de 24 minutes réalisée par la réalisatrice tuniso-américaine, Meryam Joobeur. Un film qui a été distingué au prestigieux festival international du film de Toronto au Canada et qui raconte l’histoire de Mohamed, un père profondément ébranlé par le retour de son fils aîné âgé, de 18 ans, qui retourne à son village natal avec sa femme niqabée après son voyage en Syrie pour combattre aux côtés des milices.
8) Cold War (Pologne):
C’est un film polonais en noir et blanc de Pawel Pawlikowski qui met l’accent sur une histoire d’amour impossible, d’un jeune musicien épris par la valeur de la liberté avec une jeune chanteuse. Un amour impossible né durant la guerre froide entre la Pologne stalinienne et Paris.
9) Une affaire de famille (Japon):
C’est un film japonais réalisé par Hirokazu Kore-Eda. Il a remporté la Palme d’Or du festival de Cannes 2018.
Osamu est un simple ouvrier. Lui et son fils Shota aiment voler à l’étalage. Sur le chemin de la maison, Osamu trouve un soir, après une session de vol, la petite Yuri qu’il ramène chez lui, où vivent déjà sa femme Nobuyo, sa belle-sœur Aki et la grand-mère Hatsue. Ils forment ensemble une famille pauvre mais heureuse. Un incident dévoilera plus tard les secrets affreux de cette famille mystérieuse.
10)Happy as Lazzaro (Italie):
C’est un film dramatique italien de la réalisatrice Alice Rohrwacher qui a reçu le prix du scénario au festival de Cannes 2018. À l’Inviolata, un hameau resté à l’écart du monde et sur lequel règne la marquise Alfonsina de Luna, Lazzaro, un jeune paysan naïf et bon rencontre Tancredi, un jeune noble arrogant qui s’ennuie. Par jeu, Tancredi organise son propre enlèvement et demande son aide à Lazzaro : cet événement scelle leur indéfectible amitié. Cette relation sincère et joyeuse est une révélation pour Lazzaro ; elle lui fera traverser le temps et le mènera à la ville, à la recherche de Tancredi.