L’ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie, Patrice Bergamini a tenu une conférence de presse pour annoncer le programme de la visite en Tunisie de Jean-Claude Junker Président de la commission européenne. Au programme, la signature de quatre nouvelles conventions de financement d’un montant total de 270 millions d’euros répartis comme suit : La transition énergétique (50 Millions d’Euros), la compétitivité des PME (90 Millions d’euros), la reforme de la justice (60 Millions d’euros) et la reforme de la fiscalité et de l’Economie sociale et solidaire (70 Millions d’euros).
Cette visite est à forte dimension symbolique, selon Bergamini, le président de la commission européenne devant rencontrer le président de la république, le chef du gouvernement et ses ministres clés chargés de la reforme économique, ainsi que l’ARP et son président. Le président aura à prononcer un seul discours au musée du Bardo et tous les messages adressés à la Tunisie seront contenues dans ce discours, souligne Bergamini.
Outre réitérer le soutien indéfectible de l’UE au peuple tunisien et à la transition tunisienne, la visite de Junker portera également une dimension politique. Selon Bergamini cette visite vient à point nommé pour la clarification de certains points. L’union européenne est devenue le premier partenaire stratégique de la Tunisie avec un financement annuel de 300 millions d’euros depuis 2016. Mais l’UE veut s’assurer que cet argent européen soit bien placé. Tout d’abord en termes de réforme. La Tunisie s’est engagée depuis des années dans des reformes structurelles dans différents secteurs mais ça reste toujours en deça des attentes. Bergamini appelle à ce que ces reformes soient poursuivies même si le pays se trouve en pleine année électorale et dans une instabilité politique.
Par ailleurs Bergamini appelle l’ARP à accélérer l’adoption des projets de lois notamment le projet de loi organique sur l’indépendance financière de la Cour des comptes. Un projet dont l’adoption ne doit pas être partisane et devra se faire, selon lui, peu après la visite du président de la commission, Car le déblocage des 300 millions d’euros supplémentaires de la part de l’UE en dépendra.
Le président de la commission européenne sera là pour poser des questions au gouvernement sur la politique de celui-ci dans ces négociations sociales avec les syndicats sans interférer dans les affaires internes du pays. La question de l’immigration sera également évoquée entre les deux parties et la proposition de la mise en place d’un camp d’immigrants en Tunisie ou en Libye sera également remise sur la table de discussion.
N.J