Jean-Noël Barrot annonce une nouvelle phase de collaboration avec l’Algérie

À l’issue d’une journée de discussions, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé que la France et l’Algérie avaient convenu de relancer leur coopération bilatérale. Cette annonce fait suite à une visite effectuée dimanche à Alger, où Jean-Noël Barrot a rencontré le président Abdelmadjid Tebboune pendant plus de 2h30. Lors de cette rencontre, le chef de la diplomatie française a souligné l’engagement des deux pays à « entrer dans une nouvelle phase » après plusieurs années de tensions.
« La France souhaite tourner la page des tensions actuelles » et réactiver la relation bilatérale « dans un souci d’efficacité et de résultats », a déclaré Jean-Noël Barrot. Il a ajouté que cette relance inclurait « la réactivation de l’ensemble des mécanismes de coopération » entre les deux nations.
Lors de sa rencontre matinale avec son homologue algérien, Ahmed Attaf, qui a duré 1h45, Jean-Noël Barrot a précisé que tous les sujets avaient été abordés. L’objectif de cette réunion était de «retrouver la dynamique et l’ambition fixées par les deux présidents» en août 2022, lors de la visite d’Emmanuel Macron à Alger.
Par ailleurs, Jean-Noël Barrot a également annoncé la reprise de la coopération sécuritaire, en particulier par l’organisation prochaine d’une réunion entre les hauts responsables des services de renseignement des deux pays.
Faut-il rappeler que sous la présidence d’Emmanuel Macron, les relations entre la France et l’Algérie ont été marquées par des tentatives de réconciliation, mais aussi par des tensions persistantes, notamment autour de la question de la mémoire coloniale. Macron a adopté une approche novatrice en reconnaissant les souffrances infligées durant la guerre d’indépendance, qualifiant certaines actions françaises de « crime contre l’humanité ». Cependant, des déclarations controversées, comme celles sur la « histoire officielle » du colonialisme ou sur le rôle de l’État algérien après l’indépendance, ont ravivé les tensions. Malgré ces efforts de réconciliation, la question de la mémoire et des réparations reste un point sensible entre les deux pays.