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Dans un entretien accordé vendredi 27 novembre à Attassia TV, Habib Jemli, candidat au poste de chef du gouvernement, mais qui n’a pas été avalisé le 10 janvier dernier par l’assemblée des représentants du peuple s’est adressé au président de la République, Kais Saïed en ces termes: « La situation du pays est critique. Il faut que vous jouiez pleinement votre rôle ».
Il a par ailleurs déploré qu’il n’ait pas obtenu le feu vert des députés à l’ARP pour accéder à la présidence du gouvernement.
Evoquant le dernier accord d’El Kamour, Jemli a estimé qu’il ne résoudra pas tous les problèmes.
« Ce n’est pas en recrutant plus d’un millier de personnes que l’on va régler les problèmes de fond. D’ailleurs, il y a d’autres région plus marginalisées et pauvres que la région de Tataouine », a-t-il insisté.
Sur un autre plan, Jemli a révélé que le président de la République Kais Saïed a piqué une grosse colère contre l’ancien ministre chargé de la Fonction publique, de la Bonne gouvernance et de la lutte contre la Corruption, Mohamed Abbou quand il apprit que ce dernier réclamait de vastes prérogatives, dont certaines revenant généralement au chef du gouvernement.
* »Je n’appartiens pas à Ennahdha »
« Non, Saïed ne m’a jamais rien imposé, n’intervenant pas dans le choix des membres de mon staff gouvernemental », a-t-il martelé.
« Je n’ai jamais appartenu au mouvement Ennahdha. J’étais invité aux réunions du bureau des études économiques relevant du parti islamiste, et y assistais pour débattre de ces sujets économiques et financiers sous la supervision de l’ancien conseiller du chef du gouvernement, Ridha Saïdi. Je suis indépendant, et n’appartiens à aucun parti ».
« Dans l’avenir, je ne présenterai pas ma candidature ni pour les élections présidentielles ni pour celles législatives. En tout cas, si j’étais chef du gouvernement, le pays se porterai beaucoup mieux aujourd’hui grâce à l’équipe gouvernementale qui devait m’accompagner, et aux choix stratégiques que nous comptions mettre à l’oeuvre », conclut Jemli.
H.A.