Si le travail des enfants en Tunisie est interdit par la loi en-deçà de 16 ans, certains parents démunis dans les régions intérieures envoient leurs filles, encore mineures, travailler en tant qu’aides ménagères pour une maigre somme.
L’article 19 de la loi contre les violences faites aux femmes, qui prévoit une protection contre l’emploi d’enfants mineures comme aides ménagères, semble être insuffisant étant donné que jusqu’à présent, il y a toujours des parents qui déscolarisent leurs filles pour les envoyer travailler à Tunis ou dans les grandes villes et il y a toujours des gens aisés qui embauchent des mineures chez eux. Dans l’un des épisodes de l’émission « Yawmyet Mouwaten » (Journées d’un citoyen), l’histoire d’une jeune fille de 12 ans ayant commencé à travailler dans les foyers depuis l’âge de 9 ans a choqué les téléspectateurs et les internautes qui ne cessent de partager la vidéo de l’épisode en question sur les réseaux sociaux.
Avec un air nonchalant et un sourire naïf, les parents ont justifié leur acte par l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivent. En outre, Ils n’ont presque plus de contact avec leur fille. Ils ne connaissent pas le lieu de son boulot ni la famille chez laquelle elle travaille. Les rares nouvelles qu’ils reçoivent de leur fille, ils les obtiennent de leur voisin qui n’est autre que l’intermédiaire dans cette « affaire » entre eux et le foyer où elle travaille. Cet intermédiaire gagne de son côté 100 dt mensuellement sur le dos de l’adolescente. La part de ses parents est d’environ 150 dt. Cette histoire a suscité l’indignation et la colère des internautes qui ont appelé les autorités concernées à intervenir pour mettre un terme à ce fléau.
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