Le député du Front populaire, Jilani Hammami, a publié vendredi 8 juillet un long article dans le journal de son parti « Sawt Al Chaab » à treavers lequel il dresse le bilan de la situation politique actuelle. Le dirigeant du Front s’est attardé sur l’impact de la lutte contre la corruption et son rôle dans l’apaisement de la crise et des revendications sociales. Il a indiqué que la scène politique est relativement stable actuellement mais avec ce qui se déroule dans les coulisses c’est le calme avant la tempête. Il a rappelé que « le remaniement partiel au sein du gouvernement et la nomination de Ridha Chalghoum en tant que chef du cabinet du chef du gouvernement indique le début d’un véritable conflit entre les institutions du pouvoir particulièrement entre Carthage et la Kasbah. Selon lui, « ce remaniement peut paraître pour certains comme une procédure administrative de routine non surprenante surtout que l’information de l’éviction de Hédi Makni, l’ancien chef de cabinet de Chahed avait déjà circulé bien avant vu son faible rendement et son ignorance de plusieurs dossiers. En vérité, depuis mars dernier, Makni est considéré comme un membre du camp de Hafedh Caïd Essebsi.
Quant à Chalghoum, connu pour sa fidélité au président de la République, il est désormais l’œil du président sur les activités du gouvernement. Certains officiels le présentent comme étant un acte visant à améliorer le niveau de coordination entre le Palais et la Kasbah. Toutefois, la nomination de Chalghoum à la place de Makni est un acquis pour Youssef Chahed qui se trouve libéré des interventions du fils Caïd Essebsi dans le travail de son gouvernement, mais aussi un acquis pour le président de la République qui a pu placer un de « ses hommes fidèles » dans un poste sensible à la Kasbah. » a-t-il expliqué. Le leader du Front a ajouté que le régime politique en général et le gouvernement en particulier n’est pas encore stable. Ce dernier se trouve en pleine crise qui mènera probablement à plein d’autres crises plus graves.