Joe Biden, nouveau président des États-Unis : qui est-il ? Ses prises de positions ? Ami des Arabes ?

Joe Biden vient d’être élu 46ème président des États-Unis après un scrutin qui a duré 4 jours, et ce depuis le mercredi 4 novembre 2020. Né le 20 novembre 1942 (77 ans), le démocrate a occupé le poste de vice-président des États-Unis entre 2009 et 2017. Il appartient à l’aile droite du parti Démocrate. Pour l’élection présidentielle de 2020, il a choisi Kamala Harris en tant que vice-présidente, la première femme de couleur à occuper un tel poste.
Doté d’un esprit pragmatique et centriste, Joe Biden a plutôt véhiculé l’image d’un conservateur, peu concerné par la situation des afro-américains aux États-Unis. Néanmoins, en 1970, il était contre la ségrégation raciale. Seulement, il était, en même temps, défavorable au busing. Il s’agit d’une mesure qui favorisait l’intégration raciale dans les écoles.
D’autre part, Joe Biden, bien que conservateur, est favorable au droit à l’avortement, mais tout en restant hostile au financement public de l’opération. Élection oblige, il a annoncé qu’il était favorable au mariage gay, alors qu’il était totalement contre au départ. Le nouveau président démocrate est également opposé à la peine de mort dont il souhaite l’abolition dans tous les États-Unis. Joe Biden est également favorable à la fermeture du controversé camp de Guantanamo.

Une politique étrangère quasiment inchangée

Il faut rappeler que dans les pays arabes, on qualifie, à tort, Joe Biden de « l’ami des Arabes ». D’ailleurs, plusieurs observateurs tunisiens l’ont souligné. Certains internautes se sont même félicités de la victoire de Biden ce samedi 7 novembre 2020. En fait, il faut rappeler que s’il a été élu, Joe Biden a surtout séduit les américains sur les questions purement étasuniennes. La politique étrangère des États-Unis, avec Biden ou autre, restera quasiment la même. Et pour preuve : en avril 2020, alors qu’il était encore candidat, Joe Biden avait assuré que l’ambassade des États-Unis en Israël sera maintenue à Jérusalem, et ce conformément à la décision controversée prise par Donald Trump. Joe Biden a été élu par les américains pour les américains et non pour tel ou tel pays ou peuple.
Il est clair que l’on pourrait s’attendre à certains changements stratégiques sur le plan géopolitique, notamment concernant les rapports avec la Russie, la Corée du Nord ou d’autres États considérés comme menaçants par les États-Unis. Mais en aucun cas, Joe Biden ne sera le sauveur ou le messie. Il n’est que le 46ème président des États-Unis.
Fait intéressant qui a été rappelé par Hafedh Caïd Essebsi ce samedi : Joe Biden entretenait des rapports amicaux avec Feu Béji Caïd Essebsi, ancien président tunisien. Peut-être que ce point pourrait jouer en faveur de la Tunisie à bien des égards.

Ce qui va se passer d’ici janvier 2021

Dans l’attente, désormais, des recours qui seront déposés par le camp républicain et Donald Trump. Dans cette optique, les États disposeront du « safe harbor period« . C’est une période de 5 semaines durant laquelle ils devront résoudre les litiges judiciaires et les recours déposés. La fin des délais aura lieu le mardi 8 décembre 2020. Chaque État, d’ici là, doit transmettre les résultats finaux au Collège électoral. Celui-ci est composé de 538 Grands Électeurs. Une fois chose faite, ces derniers vont alors désigner, officiellement, le vainqueur de l’élection présidentielle le 14 décembre 2020. Ce sera, ensuite, au Congrès de jouer son rôle en annonçant, le 6 janvier 2021, le nom du nouveau président des États-Unis. Enfin, la cérémonie d’investiture aura lieu le 20 janvier 2021.

Fakhri Khlissa

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