Comme d’autres pays dans le monde, la Tunisie célèbre la Journée Internationale de la Femme ce lundi 8 mars 2021. C’est, comme d’habitude, l’occasion de rappeler la place importante qu’occupe la femme, que ce soit en Tunisie ou ailleurs, dans notre société et dans nos vies. Il est clair que de nombreux progrès ont été accomplis en matière d’égalité femme-homme, du moins sur le papier.
En effet, dans la pratique, la femme est encore loin d’être l’égale de l’homme. Un constat amer que l’on peut dresser pour notre propre pays, la Tunisie, malgré tous les acquis. Il suffit d’observer ce qu’il se passe sur la scène politique. La parité, qui est pourtant un principe constitutionnel, n’est pas du tout respecté dans les plus hautes sphères du pouvoir, en témoigne le dernier remaniement ministériel.
Dans les postes de haute responsabilité, les femmes sont quasiment absentes par rapport aux hommes. Autre élément qui devrait nous alerter pour le cas de la Tunisie. D’après le Global Gap Report 2020, notre pays est passé de la 90ème place à la 124ème place sur 153 en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, et ce entre 2006 et 2020.
Les inégalités sont donc nombreuses et elles touchent tous les domaines : économique, social, politique… Il est clair qu’il y a encore du pain sur la planche pour que la femme devienne réellement l’égale de l’homme en Tunisie. Et si une femme devait occuper un poste de grande responsabilité, ce ne serait pas parce qu’elle est une femme, mais parce qu’elle est une citoyenne compétente capable de gérer les grands dossiers du pays. Et des compétences féminines, il y en a énormément en Tunisie. C’est, pour résumer, un état d’esprit qu’il faut changer.
F. K