La Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) organise ce lundi 27 mai 2024 une journée de solidarité avec les journalistes emprisonnés.
Dans le cadre de cette journée de solidarité, une conférence de presse s’est tenue avec les représentants des familles des journalistes emprisonnés. Ensuite un rassemblement de solidarité avec les journalistes emprisonnés a eu lieu à partir de 11h00 devant le siège du syndicat.
Lors de la conférence de presse, le président du SNJT, Zied Dabbar a considéré que l’ensemble des journalistes emprisonnés sont des prisonniers de la presse et de l’opinion. « Personne ne peut leur enlever cette qualification, qui est une médaille d’honneur qu’ils porteront pour toujours. » a-t-il lancé.
Il a dans ce contexte assuré qu’il est impossible de faire des distinctions entre les journalistes emprisonnés, quelle que soit le média dans lequel ils travaillent, ou leurs idéologies. « Ils ont été tous victimes d’injustice, de répression et d’emprisonnement en raison de contenus journalistiques, de positions et d’opinions. » a-t-il ajouté.
Zied Dabbar a ajouté que le fondement de la défense des journalistes par le SNJT repose sur les valeurs sur lesquelles le syndicat a été fondé et sur le devoir de solidarité journalistique inscrit dans le code de déontologie journalistique.
« Toutes les actions entreprises par le syndicat en défense des collègues et de la liberté de la presse découlent d’une décision syndicale indépendante et militante. Le syndicat ne se soumettra à aucune pression, aux campagnes de diffamation ou tentative de manipulation au détriment de son indépendance. Le SNJT continuera à agir en tant que syndicat militant, et non comme un parti politique au service de quelconques intérêts. » a-t-il assuré.
Le président du SNJT a rappelé que la plupart des journalistes emprisonnés sont poursuivis en vertu du décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication. Il a considéré que ce décret est devenu un instrument de dénigrement de la scène en cette période électorale appelant à cet effet à sa suppression.
Le syndicat a appelé tous ses membres, journalistes et photographes, ainsi que tous les partisans de la liberté en Tunisie à participer massivement à cette journée de solidarité et à organiser des rassemblements de solidarité simultanés dans toutes les régions et les institutions médiatiques, en soutien à tous les journalistes emprisonnés et en défense de la liberté de la presse et de l’expression.