Journée nationale d’abolition de l’esclavage : Lutte contre la traite des êtres humains

En commémoration de la journée de l’abolition de l’esclavage et sous la thématique  » La Tunisie face aux nouvelles formes d’esclavage », ce jeudi 23 janvier 2020 a été consacré à la présentation du rapport annuel 2019 de l’Instance nationale de Lutte contre la Traite des personnes.
La présidente de l’instance , Raoudha Laabidi,  a indiqué que 1313 cas de traite humaine ont été enregistrés en 2019, soit 780 cas de plus par rapport à 2018.
Raoudha Laabidi a souligné que le nombre des enfants qui travaillent a augmenté et est considéré plus dangereux que l’exploitation économique dans son sens large parce que ces enfants sont en général employés sous la menace de la violence, « la plupart  sont des étrangers, ce qui explique que 742 cas seulement de traite de personnes ont été enregistrés en 2017, pour atteindre 1313 cas en 2019 », a ajouté Raoudha Laabidi.
Un programme intitulé « HELP » sera annoncé les 13 et 14 février en coopération avec le Conseil de l’Europe pour lutter contre le phénomène de la traite des personnes.
A l’occasion de cette journée, une marche pacifique a été organisée. Cette marche est partie de la municipalité de Tunis à la Kasbah vers la « Place du 23 Janvier 1846 » à « Souk El Berka » à la Médina. Un lieu qui fut réservé dans le passé à la vente des esclaves.
L’abolition de l’esclavage a fait l’objet du décret beylical du 23 Janvier 1846, promulgué sous l’égide de  Ahmed Bey. Cet événement est survenu suite au décret de décembre 1842 qui a affirmé que « Tout enfant né à Tunis est libre » juste après l’interdiction de la vente d’esclaves entrée en vigueur le 6 Septembre 1841.
Néanmoins, l’esclavage n’a pas cessé d’exister jusqu’à l’aube du 20ème siècle, notamment au sud dans les milieux agraires.
Les caravanes d’esclaves venaient de Ghadamès et Fezzan en Libye).
Les esclaves venaient, principalement, de deux régions d’approvisionnement: l’Europe et de la région allant de l’Afrique de l’Ouest au lac Tchad.
La majorité des groupes étaient issus des rivalités entre les tribus rétrécies, après les guerres, et des enlèvements.
Les appellations utilisées pour désigner les esclaves étaient liées aux origines et à la couleur de peau de la personne, par exemple les esclaves blancs étaient des « Mamluk » ou « Saqlabi », les noirs « Abid » ou « Chouchen » et les berbères des « Akli »…
En outre, on convertissait les femmes à l’Islam et on les prenait dans les harems ou en tant que domestiques et on chargeait les hommes des corvées.

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