L’intention du mouvement Islamiste Ennahdha de désigner un certain Simon Slama, citoyen tunisien de confession juive, à la tête de sa liste aux prochaines élections municipales sur la circonscription de Monastir, a fait couler beaucoup d’encre. L’information, divulguée aux médias tunisiens, par Imed Khemiri, porte-parole du mouvement Ennahdha, a suscité diverses réactions.
Dans un post publié sur sa page officielle Facebook, l’ancien ambassadeur de Tunisie au Liban et ex-dirigeant du parti Machrou3 Tounes, Samir Abdallah, est revenu sur cette affaire qualifiant ce pas d’un coup de communication. « Il est vrai qu’en désignant un citoyen de confession juive à la tête de l’une de ses listes, Ennahdha, a fait un coup de com. Le message est adressé dans un premier temps à l’étranger pour améliorer son image et faire semblant d’être ce mouvement ouvert, moderniste et loin d’être radical etc. Nous savons tous que le monde est gouverné par des lobbies juifs particulièrement pour tout ce qui concerne la politique, les médias et la finance. Le problème c’est qu’Ennahdha, dont l’image est confiée aux plus grandes firmes de propagande et de marketing, investit largement en matière de mesures « cosmétiques » pour camoufler ses défauts, tout comme font les femmes quand elles achètent des produits cosmétiques. Porter une cravate, recrutement d’un juif, ce ne sont que des produits cosmétiques. Le fond est toujours le même. Il n’est toujours pas changé et il est très difficile de le changer… Nous n’oublirons jamais les accusations portées par les leaders de ce parti à l’encontre du leader Habib Bourguiba, comme nous n’oublierons jamais les insultes véhiculés par ses imams contre les juifs. Nous n’oublierons jamais leur position par rapport au concert de Michel Boujnah…Ce coup de com, tout comme le buzz, ne fera pas long feu » a-t-il lancé.
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