La chambre pénale spécialisée dans l’examen des affaires de « la justice transitionnelle » près le Tribunal de première instance de Tunis a examiné « l’affaire numéro 31 » de corruption financière. L’enquête comprenait nombre de ministres de Ben Ali, certains membres de sa famille notamment ceux appartenant à la famille alliée…
Il s’agit en l’occurrence de Salaheddine Cherif, Mongi Safra, Zeineb Kilani, Ridha Grira, de l’ancien premier ministre Mohamed Ghannouchi, de l’ancien ministre des Affaires religieuses, Béchir Takkeri, l’ancien ministre des Domaines de l’État, Zouheir Mdhaffer, Fakhreddine Messaï, Belgassem Abdelli, l’ancien DG de la Douane Slimen Ourak, l’ancien directeur de la sécurité présidentielle Ali Seriati et des hommes d’affaires Youssef Mimouni, Mohamed Sadok Aouni et Foued Daghfous.
Pour ce qui est des membres de la famille de Ben Ali, sont concernés par cette enquête les gendres du président déchu, Marawen Mabrouk et Sakhr El Materi, la veuve de Ben Ali, Laila Trabelsi ainsi que son frère Belhassen Trabelsi.
Les personnes précitées sont accusées de la violation de la loi, de dilapidation des deniers publics et/ou détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir pour des intérêts privés, de blanchiment d’argent, de participation à des opérations de corruption et de violation de la convention des Nations Unies contre la corruption
Le ministère public a déclaré que le quorum requis n’était pas complet. La demande d’un ajournement a donc été formulée et approuvée par la Chambre et le procès a donc été reporté au mois de novembre prochain.
Il convient de noter que dans le cadre du mouvement de la réforme judiciaire 2023/2024 et depuis le lancement de la saison judiciaire en cours, une vacance dans la composition juridique a été constatée ce qui a entraîné le report de tous les dossiers à des dates ultérieures.