Kaco : Comment une startup tunisienne parvient-elle à transformer le secteur de la mobilité en Afrique ?

Fort du succès de son scooter électrique lancé en 2022, Kaco passe à la vitesse supérieure et s’engage dans une production à plus grande échelle en investissant la phase pré-industrielle. Cette startup tunisienne, fondée en 2019 par Mohamed Ali Salmi (CEO), Med Ali Salmi, Malek Othman (Directeur de production) et Houssem Lahbacha (Directeur R&D), poursuit ainsi sa croissance fulgurante sur le continent africain. Née d’une vision commune de révolutionner la mobilité électrique en Afrique.
Une innovation made in Tunisia
Alors que l’Afrique fait face à des défis énergétiques de taille, Kaco propose une solution pragmatique : des motos électriques équipées de batteries amovibles, rechargeables à domicile. Un choix stratégique qui permet de s’affranchir des infrastructures de recharge encore peu développées sur le continent.
Kaco, pourrait être l’histoire d’une révolution silencieuse. En quelques années, l’entreprisea réussi à rendre la moto électrique accessible à tous les Tunisiens, même ceux aux revenus modestes. En proposant des modèles dont le prix est inférieur à 400 mois de SMIC, la jeune pousse ouvre la voie à une mobilité plus propre et plus économique pour tous.
« Notre objectif est de rendre la mobilité électrique accessible à tous, même dans les zones les plus reculées« , explique Mohamed Ali Salmi, PDG de Kaco. « En développant des solutions adaptées aux réalités africaines, nous contribuons à améliorer la qualité de vie des populations et à réduire notre empreinte carbone. »
Des chiffres qui parlent
Les ambitions de Kaco ne se limitent pas aux déclarations d’intention. La startup a déjà réussi à écouler 40 motos depuis 2023 et prévoit de doubler sa production dès l’année prochaine. « En 2025, nous lancerons la production en série en Tunisie, avec un objectif de 250 motos écoulées », précise Salmi. Et les perspectives sont encore plus ambitieuses : « En 2026, nous doublerons notre capacité et nous attaquerons le marché algérien en 2027. »
Ces résultats sont d’autant plus remarquables que Kaco a su fédérer autour de son projet un écosystème d’acteurs locaux. « Nous avons choisi de travailler avec des partenaires tunisiens et algériens pour la production des pièces de nos motos. Cela nous permet de créer de la valeur ajoutée sur le continent et de soutenir l’économie locale« , souligne le Med Ali Salmi.
Un modèle économique vertueux
Le succès de Kaco repose sur un modèle économique solide et vertueux. La startup a réussi à lever des fonds auprès d’investisseurs privés, lui permettant ainsi de financer ses projets de recherche et développement. Par ailleurs, Kaco bénéficie d’un accompagnement personnalisé de la part de plusieurs gouvernements, notamment en Tunisie, en Algérie et en France.
« Nous sommes fiers d’avoir obtenu le label startup dans ces trois pays« , se réjouit Med Ali. « Cela nous ouvre de nouvelles perspectives de développement et nous permet de renforcer notre crédibilité auprès de nos partenaires et de nos clients. »
Au-delà de la simple production de motos électriques, Kaco est un acteur du changement social. En rendant la mobilité électrique accessible à tous, la startup contribue à améliorer les conditions de vie des populations, à réduire la pollution et à renforcer l’autonomie énergétique des pays africains.

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