Dans un post publié mercredi 27 octobre sur sa page Facebook, Akrem Ridene, un étudiant à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales à Tunis, a fait part d’une discussion très particulière qu’il a eu ce jour avec son professeur, le célèbre professeur de droit constitutionnel, Kaïs Saïed.
Dans ce post, l’étudiant a affirmé qu’il était allé se rassurer sur l’état de santé de son professeur après deux semaines d’absence. Kaïs Saïed, qui était épuisé s’est déplacé à la faculté pour accomplir son devoir malgré les consignes des médecins qui l’ont prié de prendre une période de repos vu qu’il est encore malade.
Le post, émouvant, a été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux.
« Après deux semaines d’absence, on m’a informé que mon professeur Kaïs Saïed est venu à la faculté. Je suis allé le voir pour s’enquérir de son état de santé. Je l’ai attendu en dehors de la salle des cours avec l’espoir de le voir sortir. Mais après une longue période d’attente, j’ai jeté un coup d’œil dans la salle. Je l’ai vu assis sur sa chaise. Il était épuisé avec un visage pâle. Il m’a accueilli et m’a prié d’entrer dans la salle. Il a tenté de se tenir debout pour me saluer, mais je l’ai prié de rester assis et de se reposer. Il m’a dit des mots émouvants qui sonnent encore à mon oreille. Je publie la discussion que j’ai eue avec lui, telle qu’elle était, je n’ai pas besoin de la commenter. Je me contente de lui souhaiter un prompt rétablissement. « Pendant 30 ans de travail, je n’ai jamais eu de repos, je ne me suis jamais absenté de mes cours qu’une seule fois dans ma vie, quand les inondations m’avaient empêché d’arriver à la faculté. Les médecins te conseillent tout simplement de repos, ils ne savent pas que tu as un devoir à accomplir et un service à rendre aux dizaines d’étudiants. C’est tout simplement pour cette raison que je suis aujourd’hui ici. Il est vrai que la maladie me fatigue et c’est pour cela que je suis arrivé un peu en retard, mais je suis déterminé à accomplir mon devoir jusqu’à mon dernier souffle » lit-on dans le post.
NDLR: Merci Monsieur le Professeur, cette conscience dont vous faites preuve et qui ne vous est pas étrangère, est par les temps qui courent une denrée rare. Prompt rétablissement !
H.B.H