Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, lundi 16 juin 2025, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage, dans le cadre d’une réunion axée sur plusieurs projets de lois et décrets à soumettre prochainement au Conseil des ministres.
Lors de cet entretien, le président a réaffirmé sa volonté de conjuguer développement économique durable et justice sociale. Il a insisté sur la nécessité d’inventer de nouvelles approches pour rompre avec les politiques passées qu’il a qualifiées d’injustes, et qui, selon lui, ont conduit des milliers de Tunisiennes et de Tunisiens à la précarité et à la marginalisation.
Kaïs Saïed a également souligné que la lutte contre la corruption restait une priorité. Il a rappelé que la Tunisie se gouverne par ses institutions et dans le cadre de la loi, affirmant qu’aucun responsable ne doit échapper à la reddition de comptes. Il a mis en garde contre toute forme d’indulgence envers ceux qui nuisent à l’intérêt général, appelant à écarter sans délai ceux qui freinent l’action publique.
Évoquant certains foyers de résistance au changement au sein même de l’administration, le président a pointé du doigt ce qu’il a appelé les « reliquats de la contre-révolution ». Il a accusé ces acteurs de chercher à attiser les tensions et de se mettre délibérément au travers des aspirations populaires. Selon lui, ces groupes bénéficient encore de soutiens internes, mais leurs intentions sont désormais claires et leurs méthodes connues.
Kaïs Saïed a présenté la situation actuelle comme une confrontation directe entre le peuple, acteur central du changement, et un système ancien qui tente de résister. Il a assuré que ce système, affaibli, finira par disparaître, emportant avec lui ses relais et ses complices.