Kaïs Saïed appelle à une refonte de l’administration

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Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri.

Selon un communiqué rendu public par la présidence de la République, le chef de l’État a insisté lors de cette rencontre sur les dispositions de la Constitution de 2022 soulignant l’importance des mécanismes, de son esprit et de ses objectifs.

Dans ce cadre, le président de la République a mis en avant la nécessité pour chaque responsable de s’approprier ces nouvelles dispositions adoptées par le peuple et de redoubler d’efforts, à chaque instant et dans chaque décision, pour répondre aux attentes des Tunisiens en matière de dignité et de conditions de vie décentes. Il a également insisté sur l’impératif de concilier la création de richesses et une véritable croissance économique, fondée sur la justice sociale. Selon lui, chaque responsable doit être à la hauteur de la mission qui lui est confiée, en faisant preuve d’un engagement sans faille, d’abnégation et d’un sens du devoir absolu.

Le président de la République a, en outre, affirmé que les textes de loi, à eux seuls, ne suffisent pas. Ils sont inutiles s’ils sont incomplets ou s’ils ne reposent pas sur des approches et des concepts novateurs. Peu importe leur nature, des textes sans portée concrète et des institutions, quelle que soit leur forme, qui alourdissent les finances publiques sans réelle efficacité dans l’application, n’ont aucune raison d’être.

À cet égard, il a donné des instructions pour repenser l’organisation de plusieurs structures administratives, voire pour en supprimer certaines. Il a dénoncé l’existence de nombreux bureaux, soit inoccupés, soit encombrés de dossiers poussiéreux sans aucune activité réelle, si tant est que leurs portes soient encore ouvertes.

Il a notamment critiqué l’existence de services dédiés aux relations avec les citoyens au sein de la Kasbah, estimant qu’ils pèsent inutilement sur l’État et témoignent d’un dysfonctionnement. Selon lui, chaque administration doit assumer son rôle dans son secteur respectif. La création de structures chargées de recueillir des plaintes sans jamais les traiter, laissant les dossiers s’entasser pendant des mois ou des années, ne saurait être une solution. Il a également dénoncé l’existence d’administrations qui ne servent aucun intérêt réel, sinon à ceux qui profitent des avantages liés à ces fonctions.

Il a averti que ceux qui s’accrochent à leurs privilèges en oubliant ou en négligeant leurs devoirs n’ont pas leur place dans l’État. Les usagers de l’administration ne trouveront aucune réponse auprès de ces fonctionnaires défaillants. L’État de droit ne signifie pas une multiplication d’institutions inutiles, tout comme l’accumulation de textes législatifs rejetés par le peuple n’a aucun sens.

Le chef de l’État a également souligné que des dizaines de milliers de diplômés de l’enseignement supérieur, notamment des titulaires de doctorats, sont prêts à s’engager dans la bataille de la libération nationale. Il estime qu’ils sont en mesure de remplacer les fonctionnaires défaillants et de contribuer efficacement à la construction du pays, non par quête de privilèges, mais par un véritable sens des responsabilités nationales.

Il a donné des instructions fermes pour qu’aucune tolérance ne soit accordée à tout responsable manquant à ses obligations et ne s’investissant pas pleinement dans la prestation des services publics. Il a également rappelé le devoir de réserve que doivent observer les agents de l’administration, aussi bien dans l’exercice de leurs fonctions qu’en dehors.

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