Il semble que le président de la République, Kaïs Saïed, ait réuni les membre du Conseil de Sécurité Nationale dans la soirée de ce dimanche 19 septembre 2021. C’est ce qui ressort des fuites qui circulent actuellement, qu’il faut prendre, bien entendu, avec des pincettes.
Nous sommes, aujourd’hui, le 19 septembre 2021. Autrement dit, nous nous approchons de la date fatidique du 25 septembre 2021. Cela va faire deux mois que la Tunisie vit dans un contexte incertain, avec un Parlement gelé et des dispositions exceptionnelles. Le 25 juillet 2021 était, certes, une bouffée d’oxygène plus que la bienvenue, accueillie dans la joie par les Tunisiens. Elle a mis à nus ceux qui ont gouverné pendant 10 ans. Il s’agit de ceux qui ont pillé le pays et qui ont détruit sa jeunesse sous le couvert de la légitimité constitutionnelle. Une légitimité dénuée de sens face à celle du peuple, qu’ils continuent de faire valoir.
Kaïs Saïed ne doit pas rester immobile
Malgré cette bouffée d’air frais, ces deux mois durant lesquels Kaïs Saïed semble avoir tenu le pays d’une main de fer n’ont pas dissipé le brouillard. La Tunisie n’a toujours pas de gouvernement pour gérer ses affaires. Le président de la République n’a toujours pas dévoilé sa feuille de route, et Ô combien nous avons besoin de connaître ses intentions en cette période remplies d’incertitudes.
Les interrogations sont nombreuses : compte-t-il proposer un référendum pour amender la Constitution ? Que compte-t-il faire pour préserver la liberté de la presse qui semble, aujourd’hui, menacée ? Qu’en est-il des libertés individuelles, de l’économie nationale, de la loi de Finances 2022 qu’il faudra bientôt préparer avant le 15 octobre 2021… ? Les interrogations sont nombreuses. On espère que nous aurons, très bientôt, des réponses. La Tunisie et les Tunisiens ont déjà attendu longtemps. Ils n’en peuvent plus.
F. K
Photo d’illustration.