Lors d’une visite qu’il a effectuée hier, vendredi 12 juillet 2024 à la ville de Hammam-Lif relevant du gouvernorat de Ben Arous, le président de la République Kaïs Saïed a noté la gravité de la situation environnementale dans la région.
Accompagné du gouverneur, le président a exprimé son regret de voir cette ville, qui fût autrefois et en dépit du manque des moyens bien connue pour sa beauté côtière, se transformer durant ces dernières années en un lieu de désastre écologique à ciel ouvert. Et ce, note le chef de l’Etat, suite à des années de négligence et de mauvaise gestion des eaux usées, alors que les moyens étaient de mise. « C’est à croire qu’ils font tout pour détruire terre et mer dans ce pays. Tout a régressé. Et le citoyen perd sa confiance en l’Etat en voyant justement autant de négligence… Tout a été touché et ça ne peut plus continuer ainsi », a exprimé Saïed avec un ton ferme.
Après avoir observé la pollution marine causée par le déversement des eaux usées non traitées dans la mer, et aggravée par des projets d’aménagement urbain mal planifiés, le Président a dénoncé les prises des décisions et l’insouciance avec laquelle on traite les problèmes en prenant autant de mauvais choix. Et ce, en tolérant des solutions lesquels ne respectent pas les normes les plus basiques de l’urbanisme ! Il a par ailleurs déploré l’état lamentable dans lequel sont les sites historiques en péril et qui sont transformés en bâtiments délabrés menaçant de s’effondrer.
Pour pallier à ce constat alarmant, le président de la République a donné l’ordre de mener, immédiatement une campagne de nettoyage pour atténuer les effets néfastes de cette catastrophe latente, en attendant d’y remédier avec des solutions étudiées. Il a, dans ce même ordre d’idées, insisté sur la prise des mesures radicales non seulement pour remédier à cette situation chaotique à Hammam Lif, mais aussi à chaque parcelle de la nation.
D’un ton tout aussi ferme que limpide, le président a clairement pointé du doigt l’indolence des responsables à traiter cette dégradation environnementale tout en notant qu’ils doivent assumer la responsabilité de leurs actes. Actes qu’il a qualifiés de “crimes”. Saïed a dans ce sens souligné l’importance d’une gestion bien plus rigoureuse et la nécessité de se montrer responsables pour éviter des situations semblables à l’avenir et pour protéger les ressources naturelles ainsi que le patrimoine historique de la Tunisie. Le chef de l’Etat n’a pas manqué de mentionner l’urgence d’agir face aux multiples défis environnementaux auxquels la Tunisie est confrontée.