En visite dans le gouvernorat de Ben Arous, le président de la République Kaïs Saïed s’est indigné de l’état de la plage de Hammam Lif, déclarant que tous les responsables qui n’ont pas assumé leurs responsabilités doivent partir. Il a qualifié l’état du littoral de criminel, pour le moins. « Le littoral a été carrément massacré », a-t-il lancé. Le président a rappelé avoir une vision précise de ce qu’était Hammam Lif autrefois, comparant la corniche à celle de la Promenade des Anglais à Nice. « En regardant une carte postale de Hammam Lif des années 20, c’était comme la Promenade des Anglais à Nice », a-t-il ajouté.
Il a également souligné que depuis l’installation de la centrale électrique de Radès, l’écosystème de la région est déséquilibré, déplorant que la plage de Hammam Lif soit devenue une décharge d’eaux usées, tout en s’interrogeant sur le rôle de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) dans ce contexte.
Concernant les monuments historiques de la région, le président a noté qu’autrefois, les moyens étaient moindres mais la situation était meilleure. En réponse à cela, le gouverneur de Ben Arous a informé que des conventions ont été signées pour restaurer ces monuments. Le président a rétorqué qu’il est inutile de continuer à signer des conventions sur papier sans achever ni concrétiser quoi que ce soit. « Ça suffit, c’est un pillage du pays tout entier. La corruption sévit partout, à terre comme en mer », a-t-il déploré.
Quant au partenariat public privé pour la préservation des monuments et le nettoyage des plages, le chef de l’État a dénoncé un « grand mensonge », qualifiant le prétendu partenariat de « termes trompeurs » et affirmant qu’il s’agit en réalité d’une collusion entre lobbies.