Lors de sa rencontre avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, ce vendredi 28 mars au palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a insisté sur l’urgence d’accélérer les réformes afin de concilier création de richesse et justice sociale. Pour lui, il ne s’agit pas simplement de promulguer de nouvelles lois, mais bien de changer profondément la réalité du pays.
Le président a exhorté les responsables à prendre des initiatives audacieuses pour surmonter les blocages et faire avancer les projets d’intérêt national. Il a rappelé que l’action publique ne devait pas se limiter à l’adoption de textes juridiques sans impact concret. « L’essentiel, ce n’est pas d’écrire l’histoire avec des lois, mais d’écrire une nouvelle page de l’histoire avec des actes », a-t-il affirmé.
Dans un discours sans détour, Kaïs Saïed a également mis en garde contre ceux qui ralentissent délibérément le fonctionnement de l’État. Il a assuré que les institutions ne resteraient pas spectatrices face aux entraves posées par certains acteurs influents. Selon lui, des milliers de jeunes diplômés, malgré leur manque d’expérience, disposent de la volonté et du patriotisme nécessaires pour prendre le relais de ceux qui se considèrent comme intouchables et freinent la réalisation de nombreux projets. « L’époque où les lobbys dictaient leurs lois au sein de l’administration doit toucher à sa fin », a-t-il lancé.
Enfin, le président a réaffirmé sa confiance en la capacité de la Tunisie à surmonter ses difficultés, à condition de lutter efficacement contre la corruption. Il a souligné que le pays regorgeait de richesses et de potentialités, et que leur mise en valeur était essentielle pour garantir la dignité de tous les citoyens.