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« La question centrale qui sera abordée dès que possible est la question de la justice ».
C’est ce qu’a affirmé le président de la République Kaïs Saïed en recevant mercredi 5 janvier la cheffe du gouvernement Najla Bouden Romdhane, Leila Jaffel, ministre de la Justice, Imed Memmiche, ministre de la Défense nationale et Taoufik Charfeddine, ministre de l’Intérieur.
Evoquant le cas du vice-président d’Ennahdha et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, qui fait l’objet depuis vendredi dernier d’une assignation à résidence surveillée, le chef de l’Etat a rappelé que « toutes les précautions ont été prises pour le dirigeant d’Ennahdha qui voulait entamer une grève de la faim, que tous médicaments et tous les soins lui ont été apportés afin d’assurer sa sécurité. Il a même été proposé qu’il soit transféré à l’hôpital militaire de Tunis afin de lui apporter l’aide médicale nécessaire dans un établissement hospitalier mieux équipé ».
« Toutefois, quiconque a commis un crime en sera tenu pour responsable comme les autres citoyens, sur un pied d’égalité », a-t-il martelé.
« Il n’y aucunement place pour une ingérence dans le pouvoir judiciaire ou dans la justice. Malheureusement, tout le monde sait comment depuis de nombreuses années la politique interfère dans le pouvoir judiciaire. Ils ont mis un texte taillé sur mesure pour le Conseil supérieur de la magistrature. Ils s’immiscent dans des jugements et dans le mouvement des magistrats, et contrôlent un certain nombre de dossiers qui sont toujours en cours », conclut Saïed.
H.A.