Le président de la République Kaïs Saïed a souligné, lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi, ce vendredi 29 juillet, que la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain et que notre souveraineté et notre indépendance sont au-dessus de toute considération.
Dans ce contexte, le président de la République a rappelé que parmi les principes sur lesquels repose le droit international, figure celui du droit des peuples à l'autodétermination et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
Le Président de la République a insisté sur l'indépendance de la décision nationale et son rejet de toute forme d'ingérence dans les affaires nationales, et que seule la voix du peuple prime.
Les déclarations du président Kaïs Saïed publiées par la Présidence de la République sur sa page officielle Facebook, interviennent, semble-t-il dans le cadre d’une réponse au communiqué du ministère des Affaires étrangères américain ainsi qu’aux déclarations de Joey R. Hood, nommé ambassadeur des États-Unis en Tunisie par le président Joe Biden, portant atteinte à la souveraineté du pays et violant le 3ème article de la convention de vienne sur les relations diplomatiques, d’après des analystes.
Faut-il rappeler que les déclarations du futur ambassadeur américain devant la commission des relations étrangères du Sénat, le 27 juillet 2022, ont suscité une vague de contestations populaires ainsi qu’au sein de la classe politique tunisienne.
Le diplomate américain dont les déclarations ont été qualifiées d’”hostiles” a souligné qu’il utiliserait “tous les outils d’influence américaine pour plaider pour un retour à la gouvernance démocratique et atténuer les souffrances des Tunisiens à la suite de la guerre dévastatrice, de la mauvaise gestion économique et des bouleversements politiques. »
Et l’ambassadeur américain d’ajouter : « La reconnaissance par les dirigeants tunisiens du fait qu’une société civile dynamique est un partenaire, et non un adversaire, a été une des principales raisons de son succès démocratique. La société civile a fait preuve de dynamisme et de résilience représentant les objectifs et les revendications du peuple tunisien. Je continuerais à soutenir la société civile et à dialoguer régulièrement avec le gouvernement pour protéger les libertés fondamentales. Je demande également que les réformes politiques et les élections législatives, annoncées pour la fin de cette année, soient transparentes et inclusives. »
Joey R. Hood n’a pas hésité également à porter atteinte au moral de l’armée nationale en déclarant « Au milieu de ce bouleversement politique, je comprends que l’armée tunisienne est restée apolitique et une force professionnelle qui rend compte aux dirigeants civils. Je travaillerais pour maintenir cela, et rechercher de nouvelles voies de collaboration sur les priorités de sécurité des États-Unis, en particulier contre les menaces terroristes mondiales, tout en renforçant davantage la protection des droits de l’Homme. »
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