Kaïs Saïed: « Si Bhiri entend faire de lui-même une victime, il est libre de son attitude »

Une nouvelle fois, le président de la République a commenté « l’affaire Noureddine Bhiri », estimant que « si le vice-président d’Ennahdha entend faire de lui-même une victime, il est libre de son attitude ».
Jeudi 6 janvier, au cours de la réunion du Conseil des ministres, Kaïs Saïed a tenu à rafraichir la mémoire des sceptiques sur le personnage dont l’assignation à résidence surveillée, puis l’hospitalisation défraye la chronique depuis vendredi dernier.
« En 1987 (dès le Changement, et l’accès de Zine El Abidine au pouvoir, Ndlr), celui qui observe actuellement une grève de la faim a bénéficié d’un non lieu, rappelle le chef de l’Etat. En novembre 1988, c’est lui-même qui a signé au nom de son mouvement (Ennahdha) le Pacte national, et depuis, il n’a jamais été poursuivi ! ».
« S’il entend faire de lui-même une victime, il est libre de son attitude, ajoute Saïed. Nous l’avons fait bénéficier d’un staff médical, et permis aux membres de sa famille de rester avec lui dans l’hôpital où il a été admis. Nous lui avons demandé de choisir entre deux établissements hospitaliers. Pourtant, il n’est pas meilleur que tous les Tunisiens qui ont mené des sit-in aux quatre coins du pays et observé de manière sauvage une grève de la faim, payant parfois de leur vie le prix de leur grève ».
* »Du temps d’un ministre de la Justice censé appliquer la justice… »
Et Saïed de lancer une pique: « Je ne voudrais pas rappeler l’affaire des gens décédés suite à une grève sauvage de la faim du temps d’un ministre de la Justice censé être ainsi, c’est-à-dire un ministre de la ….justice, et appliquant la justice. Je ne voudrais pas non plus évoquer les fortunes et les dérives commises par certaines gens dans son entourage et qui veulent faire de lui une victime expiatoire », relate le président de la République.
« Certains parmi les magistrats ont oublié le fameux droit de réserve et leur devoir  d’appliquer la loi, assure-t-il en évoquant cet autre dossier d’actualité brûlante. Tous ceux qui ont commis contre notre peuple des crimes inhérents à l’environnement, à la santé, à l’éducation et à bien d’autres secteurs doivent être poursuivis devant la justice. Ceux qui veulent détruire l’Etat de l’intérieur, et qui croient qu’ils sont l’Etat vont échouer car il y a des magistrats de l’Etat tunisien, et non un Etat des magistrats ».
« Le peuple tunisien aspire à la dignité, n’accepte aucune atteinte à sa souveraineté, et rejette toute tentative de recours à l’étranger pour y chercher des appuis », a-t-il conclu.
H.A.

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