Plusieurs campagnes ont été récemment lancées sur les réseaux sociaux pour dénoncer la situation environnementale inquiétante de la ville de Sfax. A l’instar de « Winou El trottoir » et « Wini El baladia », les initiateurs de ces campagnes ont accusé la délégation spéciale de Sfax de manquements et d’être responsable de cette situation catastrophique. Ils voulaient également attirer l’attention des autorités concernées pour qu’elles interviennent le plus rapidement possible en vue de mettre fin à ce qu’ils considèrent une catastrophe environnementale.
Dans ce contexte, et dans une déclaration accordée à Réalités Online ce lundi 31 août 2015, Kamel Gargouri, vice-président de la municipalité de Sfax a affirmé que les citoyens ont le droit d’exprimer leur colère et de protester contre l’état très dégradé de la ville.
Kamel Gargouri a ajouté que cette situation catastrophique qui dure depuis plus de trois mois est due notamment à une action de « révolte » observée par plusieurs agents de la municipalité de Sfax qui protestent contre le manque d’équipement.
Il a également affirmé que la municipalité de Sfax compte actuellement 1500 agents seulement. Ce qui rend leur mission encore plus difficile. « 400 agents sont partis à la retraite sans avoir été remplacés. Alors que le concours de recrutement, décidé par le gouvernement, est prévu pour le recrutement de 70 agents seulement, ce qui est très peu ». a-t-il expliqué.
Kamel Gargouri a également affirmé que le gouvernement a pris plusieurs décisions sans consulter la délégation spéciale de Sfax. « Cette démarche a crée un climat de gène au sein de la délégation, qui est censée être responsable et qui, en tant qu’autorité morale, doit nécessairement être consultée . Ainsi la délégation spéciale a perdu son statut moral, notamment à l’issue du limogeage récent du directeur de l’hygiène par le gouverneur de Sfax. » A-t-il expliqué.
Par ailleurs, Kamel Gargouri est revenu sur l’état des infrastructures dans la ville de Sfax. Il a dans ce contexte affirmé que le gouvernement qui s’est engagé, par écrit, à améliorer l’infrastructure sportive dans la ville indépendamment des résultats du dossier de Sfax pour les jeux méditerranéens, a, selon les premiers éléments dont on dispose, tenu promesses. « Une séance de travail aura lieu demain mardi 1er septembre au siège du Ministère de l’Equipement, l’habitat et l’aménagement du territoire pour discuter du projet portant sur la création d’une cité sportive dans la ville de Sfax ». a-t-il affirmé.