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Le doyen des ingénieurs tunisiens Kamel Sahnoun a indiqué mardi 20 avril que la renonciation du chef du gouvernement à l’accord avec la doyenneté sur l’augmentation spéciale est « une mesure arrangée de nuit. »
En marge de la réunion générale explicative et d’information organisée par la doyenneté nationale des ingénieurs en collaboration avec la doyenneté régionale des ingénieurs de Bizerte, Sahnoun a relevé que que « l’augmentation spéciale exigée par les ingénieurs ne dépasse pas un quart, voire la moitié de la valeur des augmentations accordées dans d’autres secteurs similaires. »
« Malgré le harcèlement auquel sont soumis les ingénieurs par un certain nombre de directeurs généraux, et malgré la guerre psychologique qui les cible en brandissant la menace, ou en amputant tout court les jours de grève de leurs salaires, la grève des ingénieurs va continuer avec la même détermination au bout de sa quatrième semaine consécutive, annonce Sahnoun. Cette grève pourrait changer de forme après l’adhésion du reste des travailleurs sur le terrain, tels que les ingénieurs conseillers et les ingénieurs exerçant dans la fonction publique et les bureaux d’études ».
Le doyen des ingénieurs a souligné que le seul aspect qui unit les députés quels que soient leurs divergences politiques est la grève des ingénieurs, appelant les blocs parlementaires et les députés à renforcer le soutien et l’intervention directe auprès du chef du gouvernement afin de répondre à la mise en œuvre de l’accord signé avec lui.
Dans la même déclaration, Sahnoun rappelle que « le but de la grève des ingénieurs n’est pas d’obtenir la subvention spéciale en soi, mais plutôt d’améliorer la position de l’ingénieur, surtout après avoir remarqué que des personnes qui n’ont aucune compétence du domaine de l’ingénierie prennent la direction d’établissements techniques avec les risques que cela comporte pour l’économie nationale. »
H.A.