Une nuit mouvementée à Kasserine, qui a été le théâtre d’échauffourées nocturnes entre des unités sécuritaires et un groupe de jeunes. A l’issue des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les manifestants, près de 27 individus ont été interpellés, dont des enfants. Ces derniers ont bloqué des ruelles à la cité Ennour, en mettant le feu à des pneus. Ils ont également caillassé les policiers qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène pour les disperser.
A noter que ces heurts, ont éclaté entre la police et des manifestants depuis lundi 24 décembre à Kasserine. Des événements qui interviennent après l’immolation par le feu du journaliste Abedrrazek Zorgui qui voulait dénoncer par cet acte les conditions de vie difficiles dans la région.
Plusieurs autres régions ont été touchées par cette vague de protestations à l’instar de Thala, Fouchana, Oued El Borji, Bouderias, et Kairouan Ouest.
Dans une déclaration aux médias, le porte-parole de la garde nationale, le colonel Houssemeddine Jebabli, a affirmé que ces protestations étaient nullement pacifiques étant donné que bon nombre de cocktails Molotov, ds billets d’argent et des cartes de recharge téléphonique ont été saisis. Selon la même source, ces « protestataires » se sont attaqués particulièrement aux postes de police. Il s’est avéré par la suite que des contrebandiers ont été impliqués dans ces heurts notamment dans l’agression de la brigade au poste frontalier à Kasserine.