© Mosaique FM. Reprise du fameux slogan du sit-in d’El Kamour : « pas de relâchement »
Kébili vit, depuis des mois, sous le poids de la pression sociale, accentuée par les mouvements de protestation des sit-inneurs qui revendiquent leur droit au développement et à profiter des ressources naturelles de la région.
Une délégation ministérielle s’est rendue dans le gouvernorat, vendredi 5 août, pour dialoguer avec les représentants des protestataires. Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires Sociales, s’est montré optimiste à l’issue de la dernière réunion. « 80% des 214 doléances des sit-inneurs seront satisfaites et 70% des nouveaux emplois en Tunisie seront créés à Kébili », affirme-t-il, précisant qu’une commission spéciale sera constituée pour suivre la mise en application des revendications et pour poursuivre le dialogue.
Il n’a pas caché, dans ce contexte, son optimisme de voir les jeunes de Kébili réagir positivement aux efforts des autorités.
Un échec cuisant malgré le volontarisme de l’État
La réunion entre la délégation ministérielle et les sit-inneurs s’est poursuivie tard dans la nuit, mais elle s’est soldée par un échec, étant donné que les manifestants s’accrochent encore bec et ongles aux 20% restants des revendications à satisfaire. Parmi les demandes à l’origine du blocage enregistré: l’emploi de 100 chômeurs pendant 2 ans dans les entreprises pétrolières, le montant du fonds de la responsabilité associative des sociétés pétrolières et l’exigence de négociations directes avec ces compagnies.
Néanmoins, difficile de comprendre cette volonté farouche de faire plier l’État à tout prix, comme en témoignent les revendications prises en compte par l’Exécutif et dont l’impact social sur la région est plus que certain.