L’ancienne présidente de l’Association des magistrats tunisiens, Kalthoum Kennou a écrit mercredi 19 janvier sur son compte facebook un post suffisamment allusif: « On n’a pas encore dissous le Conseil supérieur de la magistrature. On a tout juste révoqué les privilèges et primes dont bénéficiaient ses membres ».
Par un décret présidentiel amendant la loi organique numéro 2016-34 du 28 avril 2016 portant sur le CSM, le président de la République, Kaïs Saïed a décidé mercredi soir de supprimer tous les avantages accordés aux membres du CSM.
Près d’une demi-heure après la publication du communiqué présidentiel, les services de communication y ont ajouté une information relative aux primes concernées par la suppression : 2 364 dinars et 400 litres d’essence.
A dire vrai, ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat s’attaque au CSM et au pouvoir judiciaire en général. Dans ses différents discours, il s’en est plus d’une fois pris à ses membres et à certains magistrats. Une façon pour lui d’appeler à réformer le secteur afin de rendre la lutte contre la corruption plus efficace.
H.A.