En dépit de leur grand recul et la perte d’un nombre assez important de leurs électeurs, les partis politiques au pouvoir s’obstinent à se croire gagnants aux élections municipales. Des festivités d’Ennahdha aux « fières » déclarations des dirigeants nidaistes, certaines composantes de notre classe politique, frisent décidément le ridicule. Dans une interview à Assabah News, le dirigeant nidaiste et ancien ministre controversé, Khaled Chouket, considère son parti comme » garant de l’équilibre politique » et » grande force politique imposante » en dépit de la perte d’au moins 1,430,816 voix depuis les élections de 2014. « Nous n’avons rien perdu aux Municipales, notre parti est encore un des plus grands partis du pays. C’est le plus grand parti démocrate et moderniste du pays. Bien que nous soyons la cible de nombreuses flèches venant des ennemis et de nos amis aussi pendant trois ans, nous sommes toujours là et ceux qui ont parié sur notre perte mais finalement ils ont échoué. Nous étions sûrs que le parti allait payer cher à cause du rendement gouvernemental... »a-t-il exprimé.
Le point commun entre les deux grands partis ( Ennahdha et Nidaa ) c’est visiblement la vantardise. Aucun dirigeant de ces deux partis n’a fait une autocritique ni s’est excusé aux 65% de Tunisiens qui ont boycotté ces élections. Bien au contraire, ils se vantent de tout et de rien aux dépens de l’intérêt du pays. Quand on échoue, il faut s’avouer vaincu et transformer l’échec en succès. Mais, notre classe politique préfère se voiler la face et aller avec détermination d’échec en échec.