L’information était si intrigante que certaines vérifications étaient de mise.
Khaled Kaddour a été effectivement entendu par un juge d’instruction du pole judiciaire financier dans une affaire de corruption. Il était d’ailleurs le dernier responsable à être auditionné après nombre de ses collègues de l’administration en charge de l’énergie.
Il s’est avéré qu’il s’agissait, en fait, d’une affaire qui remonte à 2011 et porte sur la cession d’une entreprise confisquée. Cette cession avait été effectuée suite à l’accord de la commission nationale de la confiscation et l’argent de la vente a été versé dans le trésor public.
Donc, Khaled Gaddour n’était là que comme témoin, car au moment de la conclusion de cette affaire il était en exercice au sein de l’administration en charge de l’industrie.
Pour plus de précision, on apprend que le déclenchement de cette affaire fait suite à une plainte déposée par une avocate en mai 2013 et Khaled Kaddour n’a jamais été informé de cette affaire ni convoqué ni auditionné à son propos par une quelconque partie.
Comme spécifié ci-haut, il a été cité dans cette affaire, à l’instar de plusieurs autres personnes, pour la simple raison qu’en octobre 2011 il occupait le poste de président du comité consultatif des hydrocarbures au ministère de l’industrie. Ce comité était composé de représentants de plusieurs ministères et ce en rapport avec le dossier de transfert d’actions d’une autorisation de prospection pétrolière soumis au comité pour un avis technique en vue de déterminer la propriété d’une partie de ces actions objet de la demande par un individu concerné par le décret de confiscation avant le transfert de ce dossier à la commission de confiscation.
Contrairement à ce qui a été publié sur les sites de certains médias il ne s’agit nullement d’une affaire de corruption financière et administrative impliquant le ministre.
Khaled Kaddour va en définitive répondre à cette convocation pour fournir à la justice les éclaircissements et arguments qui prouveront la justesse des procédures du comité consultatif des hydrocarbures lors de l’examen de ce dossier en octobre 2011.
Rappelons que le ministère public a décidé le report de cet affaire au 4 décembre à la demande de la défense du ministre.