Le spécialiste en droit constitutionnel et parlementaire, Rabah Kheraïfi a mis en garde contre le danger que constitue la tenue d’une réunion à distance par l’assemblée des représentants du peuple, ou plutôt par trois partis alliés au sein du parlement : Ennahdha, Al Karama et Qalb Tounes, alors que l’ARP est gelée depuis le discours du 25 juillet dernier prononcé par le président de la République.
« La poursuite des séances de l’ARP gelée peut conduire le pays à deux légitimités contradictoires, la première représentée par le président de la République, et l’autre créée par le président du parlement, ce qui peut conduire la Tunisie à la violence », a-t-il prévenu vendredi 28 janvier en intervenant sur les ondes d’une radio privée.
Cette séance convoquée par le président du parlement gelé, Rached Ghannouchi est non règlementaire et en violation de la loi si l’on se réfère au décret présidentiel publié le 29 juillet 2021, qui prévoit la suspension des compétences de l’Assemblée des représentants du peuple.
« Le ministère public peut prononcer une sanction financière contre les députés gelés ayant participé à cette séance », estime Kheraifi.
H.A.