Qu’en est-il de la demande de réconciliation adressée par Imed Trabelsi, gendre de l’ancien président de la République Zine Abidine Ben Ali, à l’Instance Vérité Dignité (IVD) ? S’exprimant dans Assabah News, Radhaouane Belaabia, avocat de Imed Trabelsi, a affirmé ce jeudi 22 mars 2018 que la justice classique continue à poursuivre son client.
Malgré la somme que Imed Trabelsi a proposé en vue de la réconciliation (45 millions de dinars), le chargé du contentieux de l’Etat n’a pas signé la demande de réconciliation, selon l’avocat. Le travail de ce dernier, notons-le, relève du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières dirigé, actuellement, par Mabrouk Korchid. Seule l’autorisation du ministre pourra donc donner suite à la requête de Imed Trabelsi.
De plus, le gendre de l’ancien président, selon l’avocat, remplit toutes les autres conditions fixées par la réconciliation. C’est le manque de réactivité du ministère des Domaines de l’Etat qui a poussé Imed Trabelsi à s’exprimer par le biais de l’IVD. « Le chargé du contentieux de l’Etat attend encore les instructions du ministre des Domaines de l’Etat qui n’a pas eu le courage politique de prendre une décision sur la réconciliation », a assuré l’avocat de Imed Trabelsi.
Il s’est interrogé, dans ce contexte, sur les raisons qui empêchent l’Etat d’accepter cette réconciliation. « Qui a intérêt à ce que Imed Trabelsi demeure en prison ? », s’est-il encore demandé. Son client, poursuit-il, n’a jamais fait l’objet d’accusations portant sur la haute trahison. Les affaires dans lesquelles il est impliqué portent sur la corruption financière.
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