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La députée du mouvement Ennahdha au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Jamila Ksiksi tient à poursuivre devant la justice tous ceux qui ont mené une campagne raciste contre sa personne sur les réseaux sociaux parmi les membres du Parti Destourien Libre suite à son intervention mardi soir à la clôture de la séance plénière de l’ARP consacrée à l’adoption de la loi de finances complémentaire 2019.
Elle a indiqué que cette campagne sur facebook a été très mal prise par sa famille, notamment sa fille.
Ksiksi a noté dans une conférence de presse tenue ce mercredi que cette campagne ne fait pas honneur à la Tunisie dont la législation est avant-gardiste en matière de lutte contre le racisme et contre toutes les formes d’agression contre les femmes.
Elle a toutefois refusé de présenter ses excuses pour les propos qu’elle a tenus mardi lors de la plénière de l’ARP, qualifiant les dirigeants du Parti Destourien Libre de « clochards » et de « bandits », ce qui déclenché la colère des députés PDL qui ont vivement protesté contre de tels propos.
« Je ne présenterai mes excuses que si les députés PDL commencent par s’excuser pour leurs propos en qualifiant les gens d’Ennahdha de « Daichistes et de Frères musulmans« , a-t-elle soutenu.
D’ailleurs, tout le long de la journée du mercredi, le bloc PDL a poursuivi un sit-in ouvert au siège de l’ARP jusqu’à ce que Ennahdha présente ses excuses pour les propos tenus par sa députée, Ksiksi.
Abir Moussi, présidente du PDL a par ailleurs indiqué que la députée du mouvement Ennahdha, Jamila Ksiksi possède depuis 2002 une carte d’adhésion au parti de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).
H.A.