Reuters mène-t-elle une campagne contre la Tunisie ? L'agence de presse britannique a publié, en un seul jour, deux informations capitales au sujet de notre pays, dont l'une est totalement infondée. La dernière info concerne le porte-parole de la diplomatie américaine. Celui-ci, selon l'agence, aurait affirmé que les États-Unis seraient inquiets à cause des déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, au sujet des migrants.
La deuxième information de Reuters, pour sa part, stipulait que la Banque Mondiale (BM) aurait décidé de suspendre temporairement sa coopération avec la Tunisie. Une source très proche de la BM s'est exprimée sur Réalités Online pour démentir catégoriquement cette rumeur.
Pour la première information, on voit mal les États-Unis exprimer de telles inquiétudes, sachant que le pays n'est pas du tout un exemple à suivre lorsqu'il s'agit de parler de migration. Les années que Donald Trump a passé à La Maison Blanche en sont la preuve. Lui qui voulait bâtir un mur au niveau de la frontière avec le Mexique, sachant qu'il continue encore d'affirmer que la migration amène des terroristes et des criminels. La situation n'est guère meilleure sous Joe Biden, puisque les crimes racistes battent encore leur plein, notamment parmi les rangs de la police.
Si l'on examine les informations publiées par Reuters sur la Tunisie, on constate qu'elles sont en grande partie négatives et hostiles au président Kaïs Saïed. Il ne s'agit nullement de défendre ce dernier. Loin de là. Il a commis une erreur en prononçant de tels propos sur les migrants Subsahariens. Mais il est dommage de voir de grandes agences de presse profiter d'une telle erreur pour ternir l'image de tout un pays.
F. K