A Sousse, l'ambiance est on ne peut plus tendue. Et pour cause. L'Etoile sportive du Sahel passe par la plus grave crise de son histoire.
Éliminée de toutes les compétitions, dont notamment africaines, l'Etoile risque de de s'éteindre. Il y a péril en la demeure. Les hommes de l'équipe, ainsi
que ceux qui prétendent l'être, en sont conscients mais ils s'abstiennent de venir en aide à leur club pour des raisons diverses.
Certains se frottent les mains, d'autres se réjouissent discrètement alors que d'autres sont dans l'incapacité de réagir. Pour eux, après moi, le déluge. Ce déluge qui guette l'existence d'une équipe, véritable monument symbolique pour la région du Sahel voire pour tout le pays, devient de plus en plus envahissant, de plus en plus réel, de plus en plus tangible.
Le départ de Ridha Charfeddine a, certes, été un coup dur pour la stabilité de l'équipe, du moins sur le plan financier, mais c'était la gestion chaotique de Maher Karoui générant des problèmes récurrents qui avait mis l'équipe à genoux.
Jusqu'à aujourd'hui aucune lueur d'espoir n'est perceptible. L'équipe est toujours sans pilote après le retrait volontaire de Maher Karoui, contraint de jeter l'éponge après un échec criant suscitant un tollé général au sein des supporters qui n'ont cessé de crier au scandale et dénoncé la méthode de gestion adoptée par le bureau démissionnaire.
Il faut l'avouer, que depuis 2007, date marquée par l'obtention de la champion's League et par une participation exceptionnelle à la coupe du monde des clubs au Japon, l'Etoile n'a plus brillé.
Les dés sont aujourd'hui jetés. Les étoilés sont dos au mur. Ça passe ou ça casse. Malheureusement, les hommes de l'équipe qui sont sincères ne semblent pas avoir plusieurs cordes à leur arc. L'étau se resserre progressivement et l'angle de tir aussi.
Espérons que la réunion de certains anciens présidents (Abdeljalil Bouraoui, Othman Jenayah, Moez Driss et Ridha Charfeddine), prévue pour cet après-midi, soit annonciatrice de bonnes nouvelles.
Med Ali Sghaïer