Le ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani a annoncé, jeudi, en présence de son homologue tunisien, Nabil Ammar, que l'Italie accueillera 4000 ouvriers tunisiens après les avoir formés en Tunisie. Cette décision a été prise dans le cadre d'un accord de coopération économique entre les deux pays.
Selon les autorités italiennes, ces travailleurs spécialisés dans différents secteurs, notamment l'agriculture, l'industrie et la construction, seront recrutés en Tunisie et recevront une formation professionnelle de qualité pour répondre aux exigences du marché italien. Les ouvriers sélectionnés auront ainsi l'opportunité de travailler en Italie, avec un contrat de travail en règle et un salaire décent.
Cet accord est considéré comme une opportunité pour les deux pays. L'Italie souffre en effet d'une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, tandis que la Tunisie fait face à un taux de chômage élevé, notamment chez les jeunes diplômés. De plus, cette initiative contribuera à renforcer les relations économiques entre les deux pays et à encourager les échanges commerciaux.
Toutefois, certains groupes politiques en Italie ont émis des réserves concernant cet accord, craignant une concurrence déloyale vis-à-vis des travailleurs italiens. En réponse à ces inquiétudes, les autorités italiennes ont assuré que les travailleurs tunisiens ne seront pas employés pour des emplois que les Italiens ne veulent pas faire, mais pour des postes vacants dans des secteurs où la main-d'œuvre qualifiée est rare.
L'arrivée de ces ouvriers tunisiens en Italie est prévue dans les prochains mois. Les autorités italiennes ont également annoncé que des mesures seront prises pour faciliter leur intégration dans la société italienne, notamment en matière de logement et d'accès aux services publics.
A.Z (stagiaire)