La Banque africaine de développement (BAD) reste pleinement engagée aux côtés de la Tunisie même après son transfert à la capitale ivoirienne Abidjan a affirmé son président Donald Kaberuka.
« La BAD n’abandonnera pas la Tunisie », a-t-il lancé, lors d’une cérémonie d’adieu organisée la veille, aux Berges du lac à l’occasion du transfert de la banque à Abidjan, douze ans après sa relocalisation temporaire à Tunis.
Kaberuka a assuré que le départ de la Banque, ne signifie guère qu’elle va définitivement abandonner le pays, car les relations entre l’institution financière et la Tunisie vont se poursuivre normalement.
« Il est de notre devoir de rester aux cotés de la Tunisie, surtout en cette étape délicate », a-t-il souligné devant un parterre de journalistes de la presse nationale et internationale tout en plaidant pour une coopération économique exceptionnelle avec la Tunisie.
Une stratégie et des axes prioritaires
«L’infrastructure, l’énergie renouvelable, l’industrie, le transport, le tourisme et l’agriculture sont des domaines prioritaires pour la Banque’ » a-t-il renchéri. Et d’ajouter : « Bien que les conditions sécuritaires s’étaient difficiles après la révolution la BAD n’a pas songé même pour un instant à quitter la Tunisie, a-t-il dit.
L’appui apporté par la Banque Africaine de Développement à la Tunisie, en tant que partenaire stratégique et historique n’est plus à démontrer. Après la révolution, cette institution financière avait accordé à la Tunisie un volume total de crédits d’un milliard de dollars (1,77 milliards de dinars) contribuant ainsi à la reprise de l’économie nationale.
La BAD avait joué un rôle central dans la défense des intérêts de la Tunisie et la facilitation de son intégration économique ainsi que le renforcement des relations entre les pays du nord et du sud dans les différents domaines.
La BAD avait engagé des préparatifs pour quitter son Agence temporaire de relocalisation à Tunis pour revenir à son siège, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, douze ans après son transfert.
Le processus de retour avait été appliqué conformément à la feuille de route approuvée à Marrakech en 2013.
S.M