Un accord de financement d’un montant de 96,1 millions d’euros (environ 315 millions de dinars) a été conclu entre la Tunisie et la Banque mondiale le samedi 20 avril à Washington. L’engagement financier, signé par le ministre tunisien de l’Économie et du Plan, Samir Abdelhafidh, et le directeur de la Banque mondiale pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio, s’inscrit dans le cadre des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI. Le prêt, qui s’étale sur une durée de 28 ans avec un différé d’amortissement de 8 ans, vise à financer le projet « Renforcement de l’Enseignement Supérieur pour l’Emploi, l’Innovation et la Résilience » (STEEIR).
Ce programme ambitieux poursuit plusieurs objectifs stratégiques pour moderniser le système universitaire tunisien. D’une part, il entend améliorer la qualité de la recherche appliquée et moderniser les infrastructures académiques. D’autre part, le projet prévoit de renforcer la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur tout en développant des services universitaires plus performants. Enfin, une attention particulière sera accordée à l’augmentation des inscriptions dans les filières présentant un fort potentiel d’employabilité, afin de mieux répondre aux besoins du marché du travail.
Les autorités tunisiennes et la Banque mondiale tablent sur des retombées significatives à moyen et long terme. Le projet devrait permettre d’améliorer sensiblement les perspectives d’emploi des diplômés, tout en renforçant la résilience du système éducatif face aux défis économiques. Par ailleurs, cette initiative s’aligne sur les priorités nationales en matière de réforme de l’enseignement supérieur et de lutte contre le chômage des jeunes. Le ministre a souligné l’importance de ce financement qui « vient consolider les efforts du gouvernement pour adapter notre système éducatif aux exigences du marché du travail ». Pour sa part, la Banque mondiale considère cet investissement comme un levier essentiel pour soutenir le développement économique et social de la Tunisie.