Le Conseil d’administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) s’est penché sur la conjoncture économique lors d’une réunion tenue ce mercredi 13 juin 2018, en s’appuyant sur les délibérations et les recommandations du Comité de politique monétaire formulées le 11 juin 2018. Deux décisions ont été prises. Il y a, tout d’abord, l’augmentation du taux d’intérêt directeur qui passe de 5,75 à 6,75%. D’un autre côté, il a été décidé de mettre en place un nouveau guichet de refinancement au profit des banques dans le cadre des mécanismes d’appels d’offre en vigueur.
Une tendance inflationniste menaçante
Le conseil d’administration de la BCT a souligné la persistance des tensions inflationnistes. Le taux d’inflation est jugé « élevé », étant donné qu’il a atteint, en mai dernier, 7,7% en glissement annuel.
L’institution a mis en garde contre les risques de voir ces pressions s’intensifier au cours de la période prochaine, et ce compte tenu des évolutions des indicateurs conjoncturels, notamment « la hausse attendue des prix internationaux des matières de base, comme l’énergie ».
La récente reprise de l’activité économique est menacée par ces tendances inflationnistes selon le conseil d’administration de la BCT, au même titre que le pouvoir d’achat des citoyens. De ce fait, des mesures préventives doivent être prises pour limiter les effets négatifs. Pour ce faire, le conseil d’administration appelle à réguler la politique monétaire à travers le taux d’intérêt.
D’autre part, selon le communiqué de la BCT, le Conseil s’est penché sur les modalités pratiques qui visent à rationaliser les prêts accordés aux activités non-productives. Il s’est également consacré à la question du renforcement du rôle de la BCT sur le marché monétaire, et ce par le biais d’un meilleur ciblage du refinancement. L’objectif est de soutenir l’investissement et les secteurs productifs.
L’autre point abordé lors de la réunion de ce mercredi a porté sur le projet de circulaire relatif aux mécanismes du marché monétaire interbancaire, qui vise notamment à renforcer la compétitivité des transactions.