Dans une publication diffusée ce samedi 31 mai sur sa page Facebook, l’économiste Ridha Chkoundali a réagi à la décision de la Banque centrale de Tunisie (BCT) de maintenir inchangé son taux directeur, estimant que l’institution aurait pu faire preuve de plus de souplesse dans ce contexte particulier.
Selon lui, la BCT aurait pu – à titre exceptionnel – procéder à une nouvelle baisse de 50 points de base, comme elle l’avait fait auparavant, une mesure qui avait alors permis de stimuler le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Il rappelle que cette première réduction avait engendré une croissance positive dans un secteur stratégique, resté en difficulté depuis plusieurs années. Soutenir durablement le BTP, affirme-t-il, favoriserait une relance économique plus large et plus solide pour le pays.
Ridha Chkoundali considère néanmoins que la Banque centrale reste excessivement prudente, en raison de deux principaux facteurs qui alimentent ses craintes d’un retour de l’inflation :
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Un facteur interne, lié à l’aggravation du déficit commercial au cours des derniers mois, qui risque de fragiliser le dinar face aux devises étrangères, à moyen et long terme.
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Un facteur externe, à savoir les incertitudes liées aux nouvelles politiques tarifaires de Donald Trump, notamment les droits de douane annoncés, dont les conséquences sur l’économie mondiale restent encore difficiles à mesurer, mais pourraient inévitablement avoir des répercussions sur l’économie tunisienne.
Pour l’expert, la BCT devrait adopter une lecture plus équilibrée de la conjoncture, afin de soutenir les moteurs internes de croissance tout en gardant un œil vigilant sur les évolutions économiques mondiales.
M.A.B.S.